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Des défibrillateurs automatiques dans des lieux publics à Montbard

Six défibrillateurs automatiques, qui pourront être utilisés par tout témoin d'un arrêt cardiaque pour aider à la survie de la victime, viennent d'être installés à Montbard (Côte-d'Or) dans des lieux publics, a-t-on appris auprès de l'organisateur de cette expérimentation unique en France. "Le défibrillateur est comme un extincteur pour le feu : il permet d'attendre les secours, de gagner un temps précieux quand on sait que l'on perd 10 % de chances de survie chaque minute après un arrêt cardiaque", souligne le Dr Jean-Pierre Rifler, chef du service des urgences à l'hôpital intercommunal de Montbard-Châtillon-sur-Seine.

Ces appareils sont simples d'utilisation puisqu'il suffit de placer des électrodes et la machine détecte seule s'il y a besoin de déclencher des décharges électriques. Une brève formation préalable facilite l'opération, mais elle n'est pas obligatoire, aucune législation ou réglementation ne fixant de cadre aux défibrillateurs automatiques. Le Dr Rifler a développé depuis 1998 diverses formations aux secours pour "compléter la chaîne de survie", notamment à destination des collégiens. Ces campagnes ont permis d'atteindre le taux de 16 % de chances de survie après un arrêt cardiaque dans la ville, contre 2 % au niveau national.

"Ces taux seront améliorés avec les défibrillateurs automatiques, c'est ce que nous voulons prouver. Nous espérons que l'expérience sera généralisée et que le vide juridique en la matière sera comblé", a ajouté le Dr Rifler. Il prend pour exemple les USA, où le taux de survie atteint 30 à 50 % grâce aux défibrillateurs distribués en nombre.

Le député de la circonscription de Montbard François Sauvadet a déposé à l'Assemblée nationale une proposition de loi en ce sens. Les six défibrillateurs, d'un coût de 2.000 euros chacun, ont été financés par la Caisse d'Epargne et la société qui les produit, Medtronic. Ils seront placés à la mairie, à la gare, dans les gymnases, dans un hôtel-restaurant et dans la salle des fêtes. L'étape suivante sera l'installation de nouveaux appareils dans les communes rurales des alentours. Une autre expérimentation est en cours à Hyères (Var) où des défibrillateurs semi-automatiques ont été installés dans plusieurs lieux publics. Mais il faut être formé pour les utiliser, note le Dr Rifler.

AFP

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