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Découverte de nouveaux mécanismes de résistance à certaines thérapies anti-cancéreuses

Décidément la recherche en cancérologie ne cesse de progresser en cette rentrée 2014 : alors que la FDA américaine vient d'approuver un nouveau médicament contre le mélanome métastatique, des chercheurs français ont découvert de nouveaux mécanismes de résistance aux thérapies ciblées utilisées dans le traitement du mélanome. Cette découverte permet non seulement de mieux comprendre pourquoi ces traitements deviennent inefficaces mais aussi d’ouvrir de nouvelles pistes de prise en charge de ces tumeurs agressives.

On sait à présent que la moitié des patients souffrant de cette affection présentent une mutation d’une protéine appelée BRAF. Des médicaments ciblant cette protéine mutée, le vémurafenib et le dabrafenib, permettent de retarder significativement l’évolution de ce type de cancer de la peau. Malheureusement, au cours du temps, ces anti-BRAF perdent leur efficacité.

Des chercheurs du laboratoire Biomarqueurs prédictifs et nouvelles stratégies moléculaires en thérapeutique anticancéreuse (Inserm/Gustave Roussy/Université Paris-Sud) ont montré que les mécanismes utilisés par les tumeurs pour résister à ces traitements impliquent un complexe protéique appelé eIF4F qui régule la synthèse des protéines à partir des ARN.

Ils ont également montré que des composés développés par une équipe de pharmacochimie du CNRS et de l’Université de Strasbourg qui inhibent le complexe eIF4F permettent d’améliorer l’efficacité du vémurafenib. Ces résultats offrent de nouvelles perspectives pour prédire l’efficacité des traitements du mélanome utilisant les médicaments ciblant la protéine BRAF. A terme, cette découverte devrait également déboucher sur de nouveaux traitements plus efficaces contre d'autre cancers, côlon, poumon et cerveau notamment.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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