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Découverte d'un nouveau mécanisme de rétroaction climatique qui aggrave le réchauffement planétaire

Une équipe de l'Université de Berkeley, Californie, a quantifié l'accroissement des émissions naturelles de CO2 et de méthane provoquée par une augmentation de température en utilisant des données paléoclimatologiques. Margaret Torn et John Harte ont utilisé les données de températures et de concentrations en CO2 et CH4 couvrant les 360.000 dernières années, issues des carottes glaciaires de Vostok (forage effectué en partenariat par la Russie, la France et les Etats-Unis en Antarctique) pour calculer la variation des émissions naturelles de CO2 et de CH4 associée aux changement de températures. Avec la hausse des températures prévue pour les décennies à venir, ces émissions naturelles devraient s'ajouter aux émissions anthropogéniques de gaz à effet de serre et donc augmenter le réchauffement climatique.

Ce type de rétroaction, dû par exemple à la décomposition plus rapide de la matière organique du sol et au relargage de gaz par les océans, n'était pas pris en compte par les modèles climatiques car le phénomène n'avait pas été quantifié. Harte et Torn ont ajouté leurs résultats aux autres rétroactions déjà prises en compte par les modèles (diminution de albédo, augmentation de la quantité de vapeur d'eau dans l'atmosphère et ses effets sur la formation des nuages...) pour déterminer l'augmentation globale de température. Selon leurs résultats, une multiplication par 2 des émissions de CO2 entraînerait une augmentation de la température de 1,6 à 6 degrés Celsius au lieu des 1,5 à 4,5 degrés C prévus par les modèles courants). Les chercheurs rappellent également que cet intervalle d'estimation n'est pas symétrique et qu'il y a en fait une probabilité plus importante d'obtenir les températures les plus élevées.

UB

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