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Découverte d'un nouveau marqueur moléculaire commun à plusieurs cancers

Les équipes de recherche des docteurs TAKAHASHI et TANI de l'hôpital universitaire de Kyushu à Fukuoka ont récemment découvert un nouveau marqueur moléculaire présent dans la plupart des néoplasmes et qui présente la caractéristique d'accélérer leur formation.

Bien que la compréhension générale des mécanismes moléculaires de formation des cancers se soit considérablement améliorée, il n'existe pas encore d'outil efficace permettant de prévenir et de détecter les différents types cancers dans les premières phases de leur développement. Il existe des techniques permettant de détecter une expression anormale de gènes sensibles mais l'identification de biomarqueurs communs à tous les cancers reste encore une priorité pour les chercheurs.

Un biomarqueur est un paramètre biologique constituant un indicateur de processus normaux ou pathologiques chez un patient. Suscitant un intérêt croissant des établissements hospitaliers dans la détection de certains cancers, les biomarqueurs peuvent également renseigner sur les réactions de l'organisme face à certains traitements. De nombreuses compagnies pharmaceutiques ont également recours à la détection de biomarqueurs dans leur processus de développement de médicaments.

Dans une démarche d'identification des molécules communes aux différents types de cancer, les docteurs TAKAHASHI et TANI ont étudié les protéines surexprimées reflétant des modifications anormales des voies de signalisation cellulaire dans la majorité des cellules cancéreuses et entraînant le phénotype néoplasique. Parmi les 11 protéines communes aux différents types de cancer et reconnues comme ayant un effet sur le déclenchement des mécanismes de cancérisation cellulaire, les scientifiques ont identifié une protéine nommée FEAT retrouvée en grande quantité dans les cellules tumorales. Des souris génétiquement modifiées et surexprimant le gène FEAT, régulant notamment le déclenchement de l'apoptose, ont été créées et l'effet de la protéine a pu être observé. Des cancers des poumons et des lymphomes se sont alors été développés chez respectivement 35 % et 48 % des souris. Ces résultats indiquent donc que la protéine est impliquée dans la carcinogenèse des cellules.

Enfin, une analyse génétique a permis d'identifier l'action de FEAT sur les voies de signalisation Hedgehog et sur les récepteurs à activité tyrosine kinase, confirmant ainsi son caractère hautement oncogène dans les premières phases de cancérogenèse. Les résultats des travaux effectués par les docteurs TAKAHASHI et TANI ont ainsi permis de découvrir un nouveau marqueur biologique commun aux cancers et ils ouvrent des perspectives encourageantes pour le développement de nouvelles technologies capables de dépister les cancers dans les premières phases de leur formation.

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