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La comparaison du génome de l'homme et de la souris ouvre de vastes perspectives thérapeutiques

Les différences génétiques entre l'homme de la souris de laboratoire sont bien minces, et pourtant ces différences et ces similitudes, mises en évidence par une nouvelle étude comparant leurs gènes, sont des stimulants majeurs de la recherche génétique et biologique et au final des progrès de la médecine. Les deux espèces possèdent quelque 30.000 gènes, dont seulement 300 sont spécifiques à l'un ou l'autre organisme, selon le décryptage maintenant quasi-achevé. Plus de 95% du génome de la souris ont été séquencés par un consortium public international, travaux qui paraissent jeudi dans la revue scientifique britannique Nature. De nouvelles données, permettant de s'approcher un peu plus du but qui reste la découverte de la fonction de tous les gènes humains, viennent d'être publiées publiées. Dans cette optique, intervient notamment l'analyse comparative systématique du chromosome 21 qui contient au moins 30 gènes impliqués dans des maladies génétiques et dans la trisomie 21 (mongolisme ou syndrome de Down, marqué par trois copies du chromosome au lieu de deux) à laquelle se sont attelés chercheurs européens et américains. L'équipe européenne emmenée par Alexandre Reymond (université de Genève) offre un "atlas" indiquant à quel endroit du corps (tissus ou organes) et à quel stade de son développement, les gènes de ce chromosome entrent en action. Ils ont ainsi "détecté l'expression surprenante de 85% des gènes du chromosome 21 dans le cerveau de la souris adulte, mais de seulement 21% dans le muscle". Les souris et les hommes ont un ancêtre commun, contemporain des dinosaures, une créature de la taille d'un rat, selon Nature. Puis, chacun a évolué de son côté. "Nous partageons 99 % de nos gènes avec les souris", commente le Dr Jane Rogers, responsable scientifique au WTSI. Nous avons même les gènes pour avoir une queue comme la souris, dit-elle. Les souris de laboratoires sont un outil déterminant de la recherche biologique pour l'étude des maladies (cancers, paludisme, sida, maladies cardiaques...) et la mise au point de traitements. Le consortium public a concentré l'effort sur la souris pour en faire un outil de référence. Le génome de la souris est plus petit, de 14 %, que le génome humain (2,5 milliards de lettres contre 2,9). Le chimpanzé, le chien, l'abeille, la vache et le poulet sont les prochains au programme, souligne l'Américain Marc Boguski.

Nature : http://www.nature.com/nsu/021202/021202-8.html

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