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Le commerce électronique inquiété par l'accord de Wassenaar

Selon plusieurs analystes l'accord de Wassenaar pourrait compromettre les intérêts des acteurs du commerce électronique. Annoncé jeudi 4 décembre 1998 et signé par 33 pays (dont la France), l'accord limite l'exportation des logiciels de chiffrement selon la complexité de leurs clés. Le plafond est fixé à 56 bits pour les logiciels en libre diffusion et à 64 bits pour les logiciels commerciaux. " Si cela devient le nouveau standard, alors nous verrons de nombreuses entreprises abandonner le commerce électronique, a expliqué David Banisar, le directeur de l'EPIC (www.epic.org) , une association américaine de défense des droits civiques, le niveau de confiance qu'ont les entreprises dans les logiciels de chiffrement est définitivement compromis par l'accord. Le niveau acceptable de chiffrement étant fixé à 64 bits, les observateurs savent maintenant que tous les pays du groupe de Wassenaar sont capable de cracker ce niveau de chiffrement ", -t-il ironisé. Pour l'ACP (Americans for Computer Privacy - www.computerprivacy.org), une association représentant plus de 100 entreprises du secteur high tech, l'inquiétude est aussi commerciale. Les restrictions à l'exportation vont à l'encontre des intérêt des éditeurs de logiciels de chiffrement américains, explique-t-elle dans un communiqué qui rappelle aussi que " des pays comme la Chine et Israël ne font pas partie des signataires de l'accord ". L'APC milite par ailleurs pour l'abandon des restrictions à l'exportation sans toutefois remettre en question le principe d'un accord international qui ne pénaliserait pas les éditeurs américains.

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