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Le clonage inverse le vieillissement

Le clonage produit-il de jeunes vieillards? C'est ce que l'on soupçonne depuis que l'on a découvert, l'an passé que Dolly la brebis clonée avait des cellules qui avaient son âge plus celui de sa mère. Mais des chercheurs de la firme américaine Advanced Cell Technologies (ACT) remettent cette idée en cause dans un article publié dans la revue Science. Ils révèlent, en effet, l'existence d'un groupe de six vaches ayant des cellules plus jeunes que celles de nouveaux-nés, bien qu'elles aient été clonées à partir d'animaux d'un âge très avancé. En principe, les cellules ne se divisent qu'un nombre limité de fois. Lorsqu'elles ont perdu cette faculté de se remplacer elles-mêmes par des cellules plus jeunes, elles vieillissent et meurent. Le processus est contrôlé par les télomères, des structures de la cellules qui raccourcissent avec chaque division. L'an dernier, on a découvert que la brebis Dolly avait des télomères anormalement courts. Elle avait hérité des cellules âgées utilisées pour son clonage et son propre vieillissement avait fait le reste. Pour savoir si ce problème se produisait à tout coup, les chercheurs d'ACT ont cloné six vaches à partir de cellules en fin de course, à qui il ne restait plus que de zéro à quatre division. Si le problème de Dolly s'était reproduit, les veaux naissants auraient été, sur le plan cellulaire, de véritables vieillards au seuil de la mort. Or, l'étude menée par Robert P. Lanza révèle au contraire que les cellules de ces veaux avaient environ 90 cycles de division devant eux. Mieux encore, à l'âge d'un an, leur télomères étaient encore plus longs (meilleurs, donc) que ceux de veaux naissants? "C'est tout à fait remarquable", souligne Robert Lanza. "Les télomères de toutes les vaches, y compris l'une d'elles qui célèbre son premier anniversaire cette semaine, ont l'apparence de ceux d'un nouveau-né". Les chercheurs reconnaissent toutefois qu'ils ne savent toujours pas exactement pourquoi ni comment le clonage a aidé ces cellules à "rajeunir" ou si cela se traduira par une plus grande longévité pour les animaux. Chez Dolly, en effet, les cellules montraient des signes de maturité, indiquant qu'elles semblaient avoir hérité de l'"âge" de la mère génétique. Des techniques de clonage différentes pourraient expliquer toutefois ces différences, avancent les chercheurs. Les créateurs de Dolly avaient ainsi utilisé des cellules soumises à un jeûne et mises en état de repos, au lieu de cellules à la fin de leur espérance de vie comme cela a été le cas avec les vaches. L'utilisation de cellules donneuses différentes a pu également avoir joué un rôle: des cellules mammaires pour Dolly et des fibroblastes (cellules jeunes du tissu conjonctif) pour les vaches. Cette découverte va relancer l'intérêt pour le clonage, qui s'était émoussé avec la découverte du vieillissement prématuré de Dolly. La recherche se poursuit pour découvrir le mécanisme capable de redonner leur jeunesse aux cellules clonées.

Cybersciences :

http://www.cybersciences.com/cyber/3.0/N1797.asp

AFP :

http://fr.news.yahoo.com/000428/2/cj87.html

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