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Climat: des scientifiques plaident pour les petits projets forestiers

La réhabilitation de parcelles de forêts tropicales dégradées pourrait aider à la fois à combattre la pauvreté des régions les plus démunies du tiers monde et le réchauffement planétaire, estime un rapport publié ce week-end par le CGIAR, un réseau international de 16 centres de recherches sur l'agriculture et la forêt. Des projets de ce type permettraient de sauver des "millions d'hectares de forêts et de terres agricoles", de restaurer les habitats d'espèces animales et végétales menacées et de fournir des aides économiques et sociales substantielles à des communautés rurales extrêmement pauvres, selon ce document. Ils seraient financés par des industriels du Nord qui recevraient en échange des bonus sur les émissions de gaz à effet de serre évitées grâce à ces plantations d'arbres. Le rapport est publié à la veille d'une nouvelle conférence de l'ONU à New Delhi sur le changement climatique et les perspectives d'entrée en vigueur du protocole de Kyoto. Le protocole impose des réductions de CO2 et d'autres gaz réchauffant l'atmosphère aux pays du Nord. Il leur permet de faire moins d'efforts sur leur territoire en prenant en compte la pollution évitée au Sud grâce à des investissements "propres". Parmi ceux-ci figurent les projets de stockage du CO2 par les arbres en état de croissance et les terres agricoles, qui séquestrent sous certaines conditions le gaz carbonique et empêchent ainsi le réchauffement planétaire. Les modalités de comptabilisation de ces projets doivent continuer d'être examinées à la conférence de New Delhi (23 octobre-1er novembre). Actuellement seuls sont admis les projets de boisement ou reboisement d'espaces non forestiers. Le rapport milite pour que soit incluse la réhabilitation des espaces forestiers. Il a été écrit par deux centres du CGIAR (Groupe consultatif sur la recherche agricole internationale), le CIFOR (Indonésie) et Forest Trends (Etats-Unis). D'après le document, de petites plantations d'arbres sur des espaces forestiers et des terres agricoles dégradées sont aussi intéressantes pour le climat et aussi rentables pour l'investisseur que des boisements ou des reboisements à grande échelle. Mais elles ont beaucoup plus d'avantages que ceux-ci pour le pays d'accueil et la population de la région. Le rapport cite le cas des forêts tropicales sèches de l'Inde dont la réhabilitation "doublerait le piégeage" du CO2 de 27 à 55 tonnes par hectare et par an.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/021019/202/2stps.html

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