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Climat : la mousson asiatique dépend du niveau de CO2 dans l'atmosphère

Une équipe internationale composée principalement de chercheurs du CNRS a découvert, grâce à l’étude de fossiles birmans et de sédiments chinois, alliée à des modélisations paléoclimatiques, que le régime de mousson asiatique était déjà en place il y a 40 millions d’années, alors que les massifs tibétain et himalayen étaient bien moins élevés.

Ces travaux montrent que la mousson asiatique a démarré bien plus tôt qu’on ne pensait, et surtout qu’elle est sensible au moins autant à la concentration atmosphérique globale de CO2 qu’au relief himalayen. On pensait jusqu'à présent que la mousson asiatique était apparue avec l’élévation du Tibet et de l’Himalaya, datée de 25 millions d’années. Ce phénomène climatique caractérisé par l'inversion saisonnière des vents et par d'importantes précipitations estivales est en effet amplifié par la chaîne himalayenne et le plateau tibétain. Mais plusieurs découvertes remettent en cause ce consensus.

Au pied des contreforts himalayens, en Birmanie, l’analyse de l’oxygène de coquilles de gastéropodes, âgées de 41 à 34 millions d’années, a montré que la mousson d’été était déjà très intense à cette époque. De l’autre côté de la chaîne himalayenne, en Chine, la distribution de sédiments vieux de 40 millions d’années montre qu'il y avait déjà des tempêtes de poussières caractéristiques de la mousson d’hiver. Dernier élément, des modélisations paléoclimatiques montrent que le taux important de CO2 atmosphérique qui était alors d'origine naturelle a été la principale cause de la forte intensité des moussons dans ce lointain passé. Cette étude confirme donc que l'augmentation actuelle du CO2 dans l’atmosphère va probablement intensifier la mousson de manière significative.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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  • J.T.

    23/10/2014

    Explication, en théorie, l'eau est 35 fois plus absorbante de chaleur que l'air sec.
    Quand il finit par y avoir trop de chaleur sur les continents (saison sèche), comme pour El Nino en Amérique Latine et en Australie, l'océan s'évapore de plus en plus en masses nuageuses énormes pour aller avaler l'air sec sur ces continents ou cordillères désertiques..., jamais gérés suffisamment en terrasses étroites bordées de talus très arborés.

    Survolez en avion léger ou planeur une forêt humide en pente et gare à vos fesses si vous ne redressez pas le manche bien avant pour éviter l'air dense et humide descendant qu'elle fabrique en plein été, d'une puissance redoutable en convection et évaporation remontant sur terres sèches, nues et chaudes adjacentes !§§§!

    Mais, cela ne se sent pas au sol, et les bouseux de climatologues qui ne s'élèvent pas n'y voient que du... feu !

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