RTFlash

Climat: Animaux et plantes affectés par le réchauffement climatique

Deux enquêtes publiées dans la revue scientifique internationale "Nature" suggèrent que le réchauffement climatique dû à l'activité humaine, bien que récent, a déjà un impact sur la faune et la flore, modifiant leur comportement et leur implantation, et pourrait aboutir à l'extinction de certaines espèces. Selon une étude des Nations unies, l'effet de serre provoqué par l'émission de gaz issus de l'industrie pourrait faire augmenter les températures d'une moyenne de 1,4 à 5,8 degrés Celsius d'ici à 2100. Alastair Fitter, professeur de biologie à l'Université de York qui a étudié la tendance à une floraison précoce des fleurs en Grande-Bretagne, affirme que le réchauffement climatique pousse plusieurs centaines d'espèces vers le nord et souligne que, bien que la température moyenne n'ait grimpé que d'environ un degré en un siècle, les plantes et animaux sont déjà affectés. "Ces études démontrent que le monde naturel réagit déjà fortement au changement climatique, alors qu'il ne fait que commencer", déclare-t-il, ajoutant que certaines espèces pourraient disparaître, du fait de la réduction de leur territoire ou de l'arrivée d'espèces concurrentes. "Les animaux pondent leurs oeufs de plus en plus précocement, les fleurs éclosent prématurément et les mammifères arrêtent leur hibernation plus tôt", observe Terry Root de l'université Stanford, l'un des auteurs de l'étude.Ces phénomènes "gagnent" 5,1 jours en moyenne par décennie pour les espèces des zones tempérées, conclut l'étude. "Manifestement si de tels changements ont pu intervenir alors que la Terre ne s'est réchauffée que d'un degré (fahrenheit, O,5 degré celsius, ndlr) depuis un siècle, on peut prévoir des conséquences considérables pour les espèces et les écosystèmes d'ici 2100 lorsque les températures pourraient augmenter jusqu'à 11 degrés" (fahrenheit, 6 degrés celsius, ndlr), observe Mme Root. Les deux équipes scientifiques distinctes déduisent du recoupement d'études réalisées principalement en Grande-Bretagne et en Europe du Nord que le réchauffement climatique a effectivement marqué des centaines d'espèces allant des insectes aux oiseaux, en passant par des mammifères. Ces conclusions, soulignent d'autres chercheurs, vont dans le sens d'autres enquêtes montrant, avec le recul des glaciers ou le réchauffement des océans, que le réchauffement climatique a un impact sur la Terre. Mike Novacek, responsable scientifique à l'American Museum of Natural History de New York, estime que de nouvelles recherches effectuées à plus grande échelle donneraient sans doute les mêmes résultats. "Les climatologues ont montré que le réchauffement climatique était une réalité. Ce que nous avons trouvé, c'est que cela a un grand impact", explique Camille Parmesan, biologiste à l'Université du Texas d'Austin, qui a étudié avec un collègue des études portant sur 1.700 espèces et souvent plusieurs décennies, avant de publier ses conclusions dans "Nature". Les changements de comportement ou d'implantation constatés chez la moitié des espèces sont manifestement imputables au réchauffement climatique, selon elle. Elle note par exemple en analysant 172 espèces de plantes, oiseaux, papillons et amphibiens que les événements printaniers, comme la ponte des oeufs ou l'éclosion des fleurs, avancent de 2,3 jours en moyenne tous les dix ans. En outre, 99 espèces d'oiseaux, de papillons et de plantes alpines d'Amérique du Nord et d'Europe se sont déplacées vers le Nord d'une moyenne de 6km tous les dix ans. Plus frappant encore, l'exemple du cuivré fuligineux (Heodes Tityrus): encore observable près de Barcelone il y a quelques décennies, ce papillon s'est récemment déplacé d'une centaine de kilomètres vers le nord, et son territoire, qui s'arrêtait en Autriche, a atteint l'Estonie, où on ne l'avait jamais vu avant ces cinq dernières années. D'après l'analyse des chercheurs de la Stanford University sur plus de 1.400 plantes et espèces animales, environ 80% des espèces ont subi un changement de territoire ou de comportement probablement lié au réchauffement climatique mondial. L'arrivée précoce du printemps a notamment avancé de quelque cinq jours par décennie la ponte, la fin de l'hibernation ou l'éclosion des fleurs des espèces vivant dans les zones tempérées. Et si rien n'est fait pour lutter contre l'effet de serre, d'autres modifications d'envergure sont à prévoir.

Nature : http://www.nature.com/nature/climate

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

  • Niyokindi Venant

    28/09/2013

    les Européens et les Americains doivent diminuer leurs industries qui sont à l'origine de la destriction de notre planete, le réchauffement climatique devient de plus en plus menaçantes à cause d'eux, nous les Africains nous ne sommes pas la cause.

  • Niyokindi Venant

    28/09/2013

    les Européens et les Americains doivent diminuer leurs industries qui sont à l'origine de la destriction de notre planete, le réchauffement climatique devient de plus en plus menaçant à cause d'eux, nous les Africains nous ne sommes pas la cause.

  • back-to-top