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Des chercheurs corrigent des gènes déficients de la mouche drosophile

Des biologistes américains sont parvenus pour la première fois à corriger des gènes déficients chez la mouche drosophile, à l'aide d'une technique consistant à remplacer le gène mutant par un gène normal, selon une étude publiée dans la revue Science. "C'est quelque chose que nous cherchions à faire depuis 20 ans", s'est réjoui le Dr Kent Golic, de l'Université de l'Utah. Cette opération, réalisée depuis longtemps chez d'autres organismes (bactéries, souris), représente une avancée importante car la mouche drosophile possède des gènes similaires à ceux que l'on retrouve chez l'homme. Sur les 289 gènes humains connus susceptibles de causer une maladie lorsqu'ils sont déficients, 177 possèdent des équivalents chez la mouche drosophile, d'où l'intérêt évident des quelque 5.000 chercheurs qui travaillent sur cet insecte dans le monde. Cette avancée intervient quelques semaines après le décryptage du génome et l'identification par une équipe de chercheurs américains des 13.601 gènes de la mouche drosophile. La méthode mise au point par le Dr Golic et son collègue Yikang Ron leur a permis de modifier la couleur de générations de mouches drosophiles. Pour leur expérience, ils ont pris un échantillon de mouches "mutantes" affectées d'une déficience génétique qui leur donne une couleur jaune pâle, au lieu de leur couleur brune habituelle. Ils ont alors injecté dans l'organisme de la mouche une version élaborée en laboratoire du gène normal (couleur brune), dont les extrémités avaient été brisées. Au cours du processus de recombination qui intervient naturellement - les bouts d'ADN isolés sont automatiquement recousus au génome par l'organisme -, ce gène normal (couleur brune) est venu "bouter" hors de son emplacement le gène déficient (couleur jaune). "La machinerie cellulaire de la mouche a rapidement réagi, faisant en sorte que le gène cassé aux extrémités soit recousu au génome de la mouche drosophile, remplaçant ainsi l'ancien gène déficient avec la version correcte mise au point en laboratoire", ont expliqué les chercheurs. Ils ont ensuite pu vérifier que la génération suivante de mouches était bien de couleur brune.

AFP :

http://158.50.204.19/ext/francais/lemonde/sci/000615190631.iulm42ah.html

Science :

http://www.sciencenews.org/

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