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Des chercheurs anglais mettent au point un nouveau traitement contre la maladie de Parkinson

Un traitement expérimental mené à Bristol (ouest de l'Angleterre) a permis de régénérer, au moins temporairement, les cellules nerveuses des cerveaux de cinq patients atteints de la maladie de Parkinson, ont indiqué le 18 avril les autorités médicales locales. Une équipe de médecins de l'hôpital Frenchay à Bristol, dirigée par le neurochirurgien Steven Gill, ont transfusé dans le cerveau de chaque patient un médicament qui favorise le développement et la croissance des cellules nerveuses. Après seulement deux mois, "de remarquables améliorations" ont étéobservées chez ces cinq patients, selon l'antenne locale du Service national de santé (NHS). Un patient a retrouvé son odorat et est à nouveau capable de rire. "Très peu de temps après (le traitement), j'ai remarqué que je m'exprimais mieux car parler était devenu si difficile", constate Roger Nelson, 51 ans, un des cinq patients traités par l'équipe de Steven Gill. "Ma femme s'est risquée à un drôle de commentaire, et j'ai commencé à rire, ce dont j'avais été incapable depuis des années", a-t-il ajouté, dans une interview accordée à Press Association pour l'ensemble des médias. Ces résultats sont cependant provisoires. La recherche en est à ses débuts et ne peut mesurer si le traitement sera efficace à long terme, ainsi que sur toutes les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. "Si ce traitement s'avère efficace, il pourrait devenir plus largement disponible, mais pas avant au moins quatre ou cinq ans", selon le NHS de Bristol. La maladie de Parkinson est une détérioration progressive des cellules nerveuses dans la partie du cerveau qui contrôle les mouvements. Elle se traduit par des tremblements, une démarche traînante distinctive de la maladie, une détérioration de la pensée et une dépression chronique. "Marcher était aussi devenu un problème. Je souffrais de dystonie (convulsions involontaires) très sévère. Aujourd'hui, bien que cela n'ait pas complètement disparu, je peux marcher plus d'un mile (1,6 km), avant d'être pris de convulsions", explique Roger Nelson. "C'est la première fois que de telles améliorations sont constatées dans le traitement d'une maladie neurologique chronique par transfusion d'un médicament de croissance", ont déclaré les autorités médicales de Bristol. Stephen Gill et son équipe ont été très surpris par la rapidité des effets du traitement: "Nous pensions que ce médicament aurait des effets d'ici quelques mois ou quelques années. Or, après un ou deux mois, des changements importants se sont opérés chez les patients". Le traitement se fait grâce à un catheter qui injecte le médicament dans le cerveau. Ce médicament favorise la croissance de cellules contenant de la dopamine, substance utilisée par le cerveau pour transmettre des impulsions nerveuses. Sans dopamine, les cellules nerveuses ne peuvent transmettre correctement les messages envoyés au corps, ce qui se traduit par les tremblements et les faiblesses liées à la maladie de Parkinson. Le médicament jusqu'ici utilisé pour traiter la maladie, le levodopa, permet de restaurer une gestuelle et un mouvement normal chez les patients dont la maladie est précocement diagnostiquée. Toutefois, ce traitement perd progressivement de son efficacité au fur et à mesure que la maladie se développe.

BBC : http://news.bbc.co.uk/hi/english/sci/tech/newsid_1935000/1935593.stm

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