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Ces robots entrent dans nos maisons

Le Laboratoire toulousain d'architecture et d'analyse des systèmes vient d'être intégré au réseau Robotex. Il va élargir sa famille de robots, composée aussi d'androïdes.

Il s'appelle Romeo, mesure 1,20 m et pourra bientôt voler au secours des personnes âgées ou malades. L'androïde au cœur d'acier développé par une start-up, la société Aldebaran Robotics, s'apprête à rejoindre le réputé Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes (LASS) situé à Toulouse. Romeo, outil déjà très perfectionné, devrait voir ses neurones dopés. Les ingénieurs comptent bien accroître ses fonctions dans le domaine de la reconnaissance et de l'aide à la décision. Il fallait un tel outil aux allures humanoïdes pour aider au quotidien une personne dépendante.

Pour conduire ces recherches et renforcer ses capacités de labo, le LAAS avait besoin d'argent. ça tombe bien. Grâce au Grand Emprunt national, le labo qui dépend du CNRS, intègre le projet Robotex et se voit allouer une subvention de 900 000 euros qui lui permet d'acheter de nouveaux robots. Robotex, réseau d'excellence unique au monde, relie actuellement les meilleures équipes françaises en robotique. Le LAAS est notamment impliqué dans des thèmes associés à la robotique mobile et la robotique humanoïde, où il a acquis une expérience reconnue.

Romeo prendra ainsi le relais de son petit frère, un certain Nao, à peine 4,3 kg et 53 cm de haut. Le petit pensionnaire du LAAS est un robot de compagnie, tout à la fois partenaire de jeu et garde-malade, objet communicant capable aussi de jouer au foot. Il est équipé de capteurs à ultrason, de capteurs de pressions sous les pieds, de caméras pour la synthèse vocale, la localisation de sons dans l'espace et la reconnaissance de visages ou d'objets.

En 2006 déjà, les Japonais, passés maîtres dans le domaine de l'intelligence artificielle, étaient entrés en relation avec le LAAS, labo qu'ils plaçaient au cœur de leur dispositif de recherche. Les ingénieurs nippons n'étaient pas arrivés seuls. Dans leur bagage, un certain HRP-2, un humanoïde construit par Kawada Industries à quatorze exemplaires et confié à des spécialistes en robotique pour améliorer ses performances. Tous les jours, les chercheurs toulousains boostent le quotient intellectuel de ce Goldorak. « HR-2 fait toujours l'objet d'un partenariat avec l'université de Tokyo. Notre travail est d'y intégrer de nouvelles fonctions de perception, de reconnaissance et de décision », explique Jean-Louis Sanchez, le nouveau directeur du Laas qui a bien d'autres cordes à son arc dans le domaine numérique.

La Dépêche

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