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Le "cerveau social" jouerait un rôle clé dans l'évolution de notre espèce
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La théorie du -cerveau social- repose sur l'hypothèse que le cerveau de la plupart des animaux doit évoluer pour mieux répondre aux défis liés à la complexification des structures sociales.
Certaines espèces, comme les insectes, n'ont pas besoin d'un cerveau social très développé et parviennent à faire face aux changements dans leur environnement en combinant leurs comportements génétiquement programmés et leur capacité d'adaptation.
Mais il en va tout autrement pour les primates et pour l'homme, espèces qui se caractérisent par un très haut niveau d'activité et de complexité sociale nécessitant des capacités cognitives très variées.
Selon la théorie du cerveau social, la taille du cerveau à une influence déterminante sur la vitesse, le volume et la complexité des décisions qui peuvent être prises au niveau collectif.
Pour nos lointains ancêtres, ce cerveau social a permis des avancées décisives en matière d'évolution. Il a procuré à Homo sapiens un avantage compétitif majeur par rapport aux autres espèces en permettant notamment l'élaboration et la mise en œuvre de stratégies de chasse, de déplacement et d'habitat de plus en plus complexes et efficaces.
Corrélativement, ce cerveau social a permis aux premiers hommes de construire et d'intégrer un cadre de représentation du monde et un code de valeurs morales et culturelles qui sont venues encore renforcer la cohésion et l'efficacité du groupe et qui ont sans doute permis ou favorisé l'apparition du langage.
Des chercheurs de l'Université d'Oxford dirigés par Tamas David-Barrett ont validé cette théorie du cerveau social en utilisant des outils de modélisation qui ont montré que chaque individu au sein d'un groupe devait agir au bon moment et de la bonne façon pour que l'efficacité de l'action collective soit optimale.
Selon ce modèle, la pression de l'environnement aurait entraîné un accroissement de la complexité cognitive et communicative du niveau social et cet accroissement, qui semble fonctionner par sauts successifs, se serait traduit par une suite de ruptures en termes d'amélioration de l'efficacité énergétique et informationnelle des sociétés humaines.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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