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Certains édulcorants favoriseraient le diabète
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Selon une étude australienne, l'une des premières du genre concernant l'être humain, présentée à l'occasion du congrès de l'Association européenne d'études du diabète (EASD), certains édulcorants perturbent chez l'homme l’absorption intestinale du glucose.
« Deux semaines de supplémentation avec des édulcorants augmentent l’absorption du glucose, la réponse glycémique et limitent la réponse en glucagon-like peptide-1 (GLP-1) », a résumé le Professeur Richard Young (University of Adelaïde, Australie). L’hypothèse est donc que la consommation d’édulcorants à forte dose pourrait favoriser l’apparition d’un diabète de type 2.
Cette étude en double aveugle contre placebo a été menée chez 27 sujets jeunes, volontaires sains. Le premier groupe a pris 3 fois par jours une capsule d’édulcorants, soit l’équivalent d’1,2 à 1,5 L de boisson light, et le second groupe a pris un placebo. La capsule « active » renfermait 92 mg de sucralose et 52 mg d’acésulfame K. Le traitement a été poursuivi durant 15 jours.
Après une nuit à jeun, les sujets ont subi une endoscopie (sans sédation), et reçu une perfusion intraduodénale de 30 minutes d’une solution glucosée de 150 ml, contenant 30 g de glucose. Une biopsie a été réalisée avant et après la perfusion, et l’absorption de glucose a été mesurée, ainsi que la réponse glycémique et les taux d’insuline, de GLP-1, de GLP-2 et de GIP (glucose-dependant insulinotropic peptide, qui appartient à la classe des incrétines, comme les GLP).
Initialement, les 17 sujets du groupe édulcorants, et les 16 sujets du groupe placebo présentaient des valeurs similaires pour tous ces paramètres. Par ailleurs dans le groupe placebo, les valeurs relevées au terme des deux semaines d’expérience ne différaient pas des valeurs de départ. Dans le groupe « édulcorants », en revanche, l’absorption de glucose avait significativement augmenté.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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