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Centrale Lyon automatise la conception des puces pour identifier les gènes

Pour connaître le génome, étudier les gènes, établir des diagnostics de pathologies d'origine génétique, mettre au point des thérapies, il faut accéder à l'information portée par l'ADN (acide désoxyribonucléique). Supports d'un centimètre carré, des « puces » à ADN sont aujourd'hui considérées comme des outils clés. Elles permettent d'analyser en un nombre réduit de manipulations une quantité d'informations biologiques très supérieure à ce qu'autorisent les outils classiques. Réalisant une première européenne, l'équipe « biopuces et biotechnologies » du Laboratoire d'Electronique Optoélectronique et Microsystèmes (Leom) de l'Ecole Centrale de Lyon en partenariat avec Rosatech a mis au point une véritable imprimante à ADN capable de fabriquer en parallèle un millier de sondes différentes sur des zones de quelques centaines de microns. La machine projette des microgouttes d'un nanolitre de chacun des réactifs permettant de composer n'importe quelle séquence d'ADN. Elle fonctionne comme une imprimante qui exécute l'impression d'un texte. Les développements en cours doivent permettre d'augmenter la fabrication de 1 000 à 10 000 sondes différentes. La technologie réduit les délais et les coûts de fabrication des puces prototypes qui servent à valider le contenu biologique en fonction de l'application visée. D'une puce à l'autre, on peut facilement changer la conception au fur et à mesure des données expérimentales. Les coûts sont donc réduits et le travail accéléré. « La technique est intéressante car elle permet une grande souplesse d'utilisation. Il suffit d'entrer le plan de la puce sur l'ordinateur de commande pour que la machine synthétise la puce en quelques heures » explique Eliane Souteyrant, directeur de recherche au CNRS, aujourd'hui PDG de la société Rosatech, créée en 2001, bénéficiaire du soutien du Conseil général du Rhône et lauréate nationale du concours de la création d'entreprises innovantes. Cette société a développé une ligne pilote de traitements chimiques de supports pour les puces dont la commercialisation vient de débuter. Elle produit des séries de puces à façon pour la recherche dans le domaine médical, pharmacologique, agroalimentaire et vétérinaire et a mis en place une unité de production de masse de puces, pour le diagnostic génétique et le génotypage. les puces à ADN sont appelées à révolutionner la biologie et la médecine. Leur intérêt : elles permettent d'analyser simultanément plusieurs dizaines à plusieurs milliers, voire centaines de milliers de séquences d'ADN. Ces dernières y sont déposées sous forme de « sondes ». Chaque sonde se présente comme un collier d'une soixantaine de perles composé à partir de quatre perles différentes correspondant aux bases A (adénine), T (thymine), C (cytosine) et G (guanine). Le but : composer en parallèle mille colliers avec des enchaînements de perles différentes. Chaque type de collier est fabriqué en dix mille exemplaires par unité de surface en micron carré. Sur une puce d'un centimètre carré, on retrouve mille milliards de colliers. Les séquences d'ADN à identifier sont déposées sur les séquences d'ADN de la puce. Si les deux brins sont identiques, ils s'hybrident. Dans l'utilisation des puces, les brins d'ADN à identifier sont marqués par exemple avec un marqueur fluorescent. En cas d'hybridation, la fluorescence transmise pourra être lue par scanner qui identifiera les brins reconnus.

Progrès :

http://www.leprogres.fr/Lundi/infosdujour/rhone/130477.html

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