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Des cellules souches synthétiques pour régénérer le cœur

Des chercheurs américains et chinois ont développé des cellules souches synthétiques cardiaques qui auraient les mêmes bénéfices thérapeutiques que des cellules souches humaines. Elles occasionneraient notamment moins de risques de rejet de greffe en cas de thérapie cellulaire.

Ces cellules sont obtenues à partir de cellules souches dites "pluripotentes" (qui peuvent donner tout type de cellule) ou "multipotentes" (donnant un nombre limité de type de cellule) provenant du patient lui-même ou d'un donneur. Aujourd'hui, on sait extraire les cellules souches, les multiplier in vitro, orienter leur différenciation, contrôler leur potentiel tumoral et les injecter par millions dans les cœurs nécrosés.

Ces chercheurs de l'Université de Caroline du Nord (États-Unis) et de l'hôpital de l'Université chinoise de Zhengzhou ont réussi à développer des cellules souches synthétiques capables de restaurer le muscle cardiaque chez l'homme.

Concrètement, l'équipe médicale a fabriqué une microparticule imitant les cellules à partir d'un polymère biodégradable et biocompatible, le PLGA (acide polylactique coglycolique). Après avoir empaqueté une cellule souche dans une particule biodégradable, les chercheurs ont constaté in vitro la restauration des cellules du muscle cardiaque.

"Les cellules synthétiques opèrent de la même façon qu'un vaccin", explique le docteur Cheng, de l'Université de Caroline du Nord. "Leurs membranes leur permettent de contourner la réaction immunitaire, activent les facteurs de croissance et la réparation, mais elles ne peuvent pas s'amplifier par elles-mêmes. On obtient donc les avantages de la thérapie cellulaires sans les risques".

Habituellement, lorsque les cellules souches thérapeutiques sont prélevées chez une autre personne que le patient, elles peuvent être reconnues par le système immunitaire du patient comme des éléments étrangers et être éliminées. Des rejets de greffe peuvent donc avoir lieu.

Les cellules souches synthétiques sont beaucoup plus durables que les cellules souches d'origine humaine et elles peuvent tolérer la congélation et le dégel, précisent les chercheurs. Début 2016, un premier essai clinique européen de grande ampleur a été lancé. Baptisé "BAMI", son objectif est de recruter 3000 patients volontaires ayant subi un infarctus du myocarde, grave et récent, et de les traiter par injection de cellules souches de moelle osseuse. Les essais cliniques menés sur des cohortes de 100 à 200 personnes ont déjà donné des résultats modestes mais bien réels, favorisant la capacité de récupération du muscle cardiaque.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NCSU

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