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Le CD est condamné mais la musique en ligne est un marché risqué

Les sites web de vente de musique par téléchargement vont rendre le compact-disc obsolète d'ici cinq ans, mais la moitié des entreprises qui se lancent dans le commerce de fichiers musicaux sur internet disparaîtront d'ici la fin de l'année, selon une étude de la firme américaine Forrester Research. D'ici 2008, les ventes de musique numérique en ligne représenteront un tiers du marché aux Etats-Unis et près de 20% en Europe, pour un chiffre d'affaires total de plusieurs milliards de dollars, précise l'étude, rendue publique à Cannes à l'occasion du Midem, le marché professionnel international de la musique. "Le secteur est en train d'assister à un changement total dans la manière dont les gens consomment la musique", a déclaré Josh Bernoff, analyste chez Forrester.

Selon lui, le marché de la vente de musique par téléchargement pèsera 300 millions de dollars aux États-Unis en 2004, alors qu'il était encore négligeable l'année dernière. "D'ici 2007 ou 2008, seules les personnes âgées auront encore des CD", a-t-il ajouté. Lancé il y a vingt ans, le compact disc avait révolutionné l'industrie musicale et entraîné la quasi-disparition des cassettes audio et des disques vinyles. La musique vendue sous forme de fichiers informatiques n'offre pas une meilleure qualité de son que le CD, mais elle a l'avantage de pouvoir être facilement stockée et transférée sur un grand nombre d'appareils différents, de l'ordinateur au baladeur numérique en passant par la chaîne de salon, l'autoradio ou le téléphone portable.

De nombreuses entreprises se sont lancées sur ce créneau, mais nombre d'entre elles sont des nouveaux venus dans le secteur de la musique, comme Coca-Cola, qui a ouvert un site de vente de fichiers musicaux par téléchargement la semaine dernière au Royaume-Uni. Un responsable de l'industrie du disque a estimé que pas moins de cinquante nouveaux venus vont investir le marché de la musique sur internet, de l'opérateur télécoms britannique Cable & Wireless au géant américain de la grande distribution Wal-Mart. "D'ici la fin 2004, la moitié des entreprises qui se sont lancées seront sorties du marché", a prédit Josh Bernoff, qui compare cette ruée vers la musique à la folie internet de la fin des années 1990. "Je n'avais pas vu un tel niveau d'exubérance irrationnelle depuis l'apogée de la bulle (internet)", a-t-il ajouté. Selon certaines études récentes, l'apparition de sites musicaux licites semble avoir provoqué une baisse du piratage via les services d'échanges de fichiers "peer to peer" (de poste à poste) tels que Kazaa, où les internautes peuvent piocher gratuitement dans un catalogue musical gigantesque.

Reuters :

http://fr.news.yahoo.com/040125/85/3lxex.html

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