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Capture et séquestration de carbone : quatre projets français à la pointe de la technologie

Il y a deux ans, presque jour pour jour, le Fonds Démonstrateur Recherche consacré aux Nouvelles technologies de l'énergie (NTE) était lancé par le ministère de l'écologie (MEEDDM), le ministère de l'économie (MEIE) et le ministère de l'enseignement supérieur (MESR). L'une des cinq cibles majeures de ce fonds, doté de 325 M? sur quatre ans et piloté par l'Ademe, est le captage et stockage du CO2 (CSC).

En janvier 2009 et, plus récemment, en mai 2010, l'Ademe, conformément à son calendrier d'objectifs, a retenu quatre projets CSC : Pil_Ansu, projet de captage (post-combustion) par antisublimation sur les fumées d'une centrale à charbon, subventionné à hauteur de 6 ME, C2A2, projet de captage (post-combustion) par lavage aux amines sur une centrale thermique charbon du Havre (22 M? dont 5 M? Ademe), Ulcos - TGR-BF, projet de captage, transport et stockage du CO2 sur une unité sidérurgique à Florange (étude et exploration : 30 M? dont 11 M? Ademe), France Nord, projet de stockage en aquifère salin profond dans la région Centre-Nord (54 M?, dont 22 M? Ademe).

Les projets retenus permettront de tester et de valider en conditions réelles d'utilisation ces technologies de rupture. Des technologies inédites On pourrait s'étonner que deux des projets retenus concernent la capture de CO2 dans les fumées de centrales thermiques quand la France s'appuie sur l'énergie nucléaire. Mais, comme le rappelait dans L'Usine à GES, en octobre 2009, François Moisan, directeur exécutif de la stratégie et de la recherche à l'Ademe, « la France vise essentiellement le marché de l'export, ses propres besoins, hormis quelques secteurs industriels, étant moindre grâce au nucléaire ».

Et de rappeler également que le soutien aux démonstrateurs s'inscrit dans la ligne des recommandations de la plate-forme européenne Zéro Émissions (ZEP) qui « souhaite la mise en oeuvre, d'ici à 2015, de 10 à 12 démonstrateurs intégrés de CCS en Europe », incitant en parallèle à « valider de nouveaux concepts (.) pour une mise en oeuvre en 2020 ». S'il existe aujourd'hui plusieurs centaines d'expérimentations dans le monde et des pays leaders comme la Norvège ou le Canada, les projets hexagonaux se caractérisent, au-delà de l'étude de faisabilité, par leur caractère inédit et/ ou par leur visée économique : la réduction drastique des coûts. Selon François Moisan, il faut parvenir à « une réduction de la déperdition énergétique liée au captage qui oscille autour de 20 % du rendement et (.) des coûts du stockage (100 ?/TeqCO2 en 2009) ».

GES

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