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Des cancers du cerveau traités en caisson hyperbare

Le docteur David Khelif et deux de ses homologues cancérologues saint-pierrois reviennent à peine des États-Unis. Ils ont participé au congrès mondial de cancérologie de Chicago. « D’ordinaire, nous y allons en tant que spectateurs. C’est la première fois que nous avons l’honneur d’y participer en tant qu’intervenants. Ce congrès est la Mecque de la cancérologie. Il réunit chaque année près de 45 000 congressistes du monde entier. Notre étude, qui porte sur le traitement des patients atteints de cancer du cerveau en partie par l’hyperbarie, a été sélectionnée parmi 5 000 autres pour y être présentée », se félicite le chef du service cancérologie du CHU sud.

David Khelif, accompagné des docteurs Ah Fat Lam et Valérie Magnin, a présenté aux cancérologues du monde entier les résultats du protocole qui est à l’essai depuis bientôt trois ans au sein de l’hôpital de Saint-Pierre et qui ne cesse de faire ses preuves. « Le cancer du cerveau est l’un des plus terribles. Un patient atteint de cette maladie possédait jusqu’à présent une espérance de vie allant de 6 à 20 mois. Depuis que nous avons commencé à introduire l’hyperbarie dans le traitement de ces malades nous sommes parvenus à allonger significativement l’espérance de vie de ces patients. Certains vivent encore deux ans et demi après le diagnostic de leur tumeur, d’autres sont même en phase de rémission ».

De par le monde, seuls les Saint-Pierrois et quelques équipes japonaises utilisent cette méthode qui consiste à hyperoxygéner les cellules cancéreuses juste avant le traitement radiothérapique afin de les rendre plus réceptives à ce même traitement. « C’est en réunion de commission pluridisciplinaire qu’est née cette envie de tenter l’expérience de l’hyperbarie dans le traitement des tumeurs cérébrales. Nous nous sommes dit que nous avions tout sur place. Un très bon service de radiothérapie, les meilleurs traitements chimiothérapiques et un caisson hyperbare à portée de main ».

Les responsables des différents services ont volontiers accepté de collaborer. Même le service des ambulances internes à l’hôpital a accepté de participer à l’expérience. « Il faut absolument que les patients qui sont hyperoxygénés dans le caisson hyperbare soient transportés dans les 20 à 30 minutes en radiothérapie pour y être irradiés », précise le cancérologue en chef, David Khelif. Passé ce délai, les cellules cancéreuses ont cessé d’être hyperoxygénées et donc d’être hyper-réceptives aux rayons de la radiothérapie.

C’est avec beaucoup de fierté et surtout le bonheur de pouvoir apporter aux patients atteints de cette maladie incurable qu’est le cancer du cerveau que l’équipe du CHU sud envisage cette innovation. « Nous espérons même pouvoir très prochainement étendre l’usage de l’hyperbarie à d’autres types de cancers et en particulier aux grosses tumeurs, aux situations que l’on pense désespérées ».

Clicanoo

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  • ounesli nacer

    31/05/2015

    Bonjour
    donc suite ma consultation sur votre site je suis interise sur les nouvelles
    parceque ma mere elle malade deux cancer de sein et estomac
    merci

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