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Cancer : quand les nanoparticules tiennent la forme !

On le sait, en biologie, forme, structure et fonction sont intimement liées et il suffit parfois qu'une protéine soit simplement mal repliée pour qu'elle devienne pathogène, c'est le cas du prion.

Il en va de même en matière de cancer, comme le montre une étude de de l'Université de Californie à Santa Barbara (UCSB). Celle-ci prouve en effet qu'en modifiant la forme des nanoparticules utilisées comme vecteurs de médicament contre le cancer et qu'en préférant des nanofilaments aux nanosphères, on pouvait multiplier jusqu'à 10 000 fois leur efficacité thérapeutique.

Ces recherches dirigées par Samir Mitragotri, professeur de génie chimique, ont montré que des nanomédicaments en forme de filaments étaient plus susceptibles de bien cibler les cellules cancéreuses et moins enclins à s'accumuler dans le foie du patient.

Afin de créer ce nouveau type de nanovecteur, les chercheurs ont conçu des nanoparticules tubulaires. Ils les ont ensuite recouvertes de trastuzumab, un anticorps qui interfère avec un type spécifique de récepteurs de protéines et est utilisé pour traiter le cancer du sein de type HER2. Ils ont alors constaté que le trastuzumab agissait bien plus efficacement sur les cellules cancéreuses.

Comme le souligne le Professeur Mitragotri, "Cette nouvelle approche pourrait révolutionner la chimiothérapie. Nous nous sommes simplement inspirés de la nature qui nous rappelle à quel point la forme est importante et nous montre que les virus, les bactéries, les globules rouges ne sont pas sphériques, ce qui n'est pas par hasard".

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

PNAS

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