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Cancer de la prostate : Un nouvel outil pour éviter le surdiagnostic

Des chercheurs américains du Centre Fred Hutchinson de Seattle, dirigés par Roman Gulati, ont mis au point un nomogramme qui intègre des facteurs tels que l'âge, le dosage du PSA et le score de Gleason (qui mesure l'agressivité des cellules cancéreuses) et devrait permettre de limiter considérablement les risques de surdiagnostic résultant d'un dépistage systématique du cancer de la prostate.

Le surdiagnostic consiste à dépister un cancer qui n'aurait pas ou peu évolué avant le décès du patient. Le problème est que la probabilité de surdiagnostic varie de 2,9 % à 88,1 % selon les différents paramètres considérés.

Ce surdiagnostic conduit à traiter des hommes en bonne santé et à les soumettre à des examens diagnostiques invasifs (biopsies de la prostate) et à des traitements lourds - chirurgie, radiothérapie - et parfois invalidants.

Depuis plusieurs années, il existe un vif débat au sein de la communauté scientifique sur la pertinence du dépistage précoce du cancer de la prostate. Dans ses recommandations de mai 2013, la Haute autorité de santé (HAS) s’était prononcée contre la mise en place du dépistage organisé en raison notamment de la performance "médiocre" du toucher rectal et du dosage du PSA.

Mais ce nouvel outil pourrait changer la donne en permettant de prendre en compte les caractéristiques individuelles du patient au moment du diagnostic et de mieux évaluer, pour chaque patient, la probabilité qu’une tumeur évolue de façon agressive ou non, ce qui permettrait de choisir la meilleure option thérapeutique.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

JNCI

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