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Cancer de la prostate métastatique : les prédispositions génétiques réévaluées

Selon une étude américaine de l’Université de Washington, des prédispositions génétiques contribueraient au développement de la forme métastatique du cancer de la prostate. Avec plus de 53 000 nouveaux cas chaque année et moins de 9 000 décès, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme et la 4ème cause de mortalité par cancer en France. Malgré son incidence, les causes de cette maladie sont encore peu connues. Mais les mutations génétiques joueraient un rôle important, notamment celles retrouvées dans les gènes chargés de la réparation des lésions de l’ADN, comme BRCA1 ou BRCA2.

Plus de 10 % des hommes souffrant d’un cancer métastatique seraient porteurs d’au moins une mutation dans l’un des 20 gènes réparateurs de l’ADN, révèlent ces travaux. Cette proportion est 2 fois plus élevée que chez les hommes souffrant d’un cancer de la prostate localisé, et 4 fois plus que dans la population générale. En outre, les hommes atteints d’un stade avancé ont 18 fois plus de risque d’être porteurs d’une mutation dans le gène BRCA2 que les hommes en bonne santé.

Pour parvenir à « ces surprenantes conclusions », les chercheurs américains de l'Université de Washington, en collaboration avec le centre de recherche en oncologie Fred Hutchinson et Memorial Sloan Kettering, ont analysé le génome de 692 patients atteints d’un cancer métastatique. Les données ont ensuite été comparées à des patients souffrant d’un cancer localisé et des volontaires sains.

Les auteurs soulignent que l’identification de ces marqueurs génétiques du cancer de la prostate est une étape importante vers le développement d'un test pronostic plus fiable que celui utilisé aujourd’hui. « Ces résultats apportent donc un argument convaincant pour actualiser nos recommandations de dépistage pour y inclure les tests génétiques », indique l’un des auteurs, le Docteur Peter Nelson du centre de recherche en oncologie Fred Hutchinson.

Le chercheur souligne par ailleurs que ces mutations ne sont pas uniquement liées au cancer de la prostate, à l’instar des gènes BRCA également associés au cancer du sein ou de l’ovaire. Aussi, les familles ayant pu hériter de l’un des ces gènes mutés pourraient bénéficier de consultation oncogénétique afin d’évaluer leur risque de développer un cancer.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

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