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Cancer de la prostate: l'alimentation en cause

La santé se trouve décidément bien dans nos assiettes. Le cancer de la prostate en est une nouvelle illustration: plusieurs études classent l'alimentation en tête des facteurs environnementaux qui favorisent son apparition. Les conclusions de ces travaux présentés par l'Association américaine d'urologie soulignent que certaines modifications diététiques -la diminution des graisses, notamment animales, l'augmentation de la consommation des antioxydants que sont le soja, la vitamine E, le sélénium, le lycopène et le thé vert, jouent un rôle majeur dans la prévention de ce cancer, au premier rang des cancers masculins avec 40.000 nouveaux cas par an en France et 10.000 décès. "Le rôle de la prévention primaire du cancer de la prostate, et notamment de l'alimentation, semble passer de la présomption à l'évidence", a déclaré lundi à l'Associated Press le Dr Roland Chiche, responsable de l'Unité d'urologie de l'hôpital américain de Neuilly/Seine. Mais, a-t-il ajouté, "alors qu'aux Etats-Unis, la prévention est un phénomène de société, en France, ces notions qui semblent pourtant maintenant bien établies sont mal connues du grand public". Plusieurs études mettent en évidence le rôle préventif de l'alimentation dans l'apparition de ce cancer. Ainsi, le cancer de la prostate est beaucoup moins fréquent au Japon qu'aux Etats-Unis. Mais il touche de façon équivalente la communauté japonaise des Etats-Unis et les Américains d'autres origines. Par ailleurs, une étude menée par le Dr Larry Clark, professeur d'épidémiologie au centre de cancérologie de l'Arizona, souligne les bénéfices de la prise quotidienne de 200 microgrammes de sélénium chez 974 hommes surveillés pendant deux ans et demi: selon les résultats, la diminution du cancer de la prostate serait de 63% dans le groupe traité comparé au groupe placebo (qui ne prend pas de sélénium). De même, une étude finlandaise portant sur près de 30.000 personnes ayant reçu des antioxydants (béta-carotène et vitamine E) séparément ou en association, souligne une diminution de la mortalité de 41% dans le groupe prenant de la vitamine E, par rapport au groupe n'en prenant pas. Quant à la prévention secondaire qui vise à ralentir la progression de la maladie, de nombreux arguments plaident en sa faveur. Ainsi, l'étude de Dean Ornish, qui préside l'Institut de médecine préventive et de recherche de Sausalito, en Californie: elle mesure le taux de PSA (le marqueur spécifique du cancer de la prostate) chez 87 patients atteints de cancer de prostate soumis à un changement de style de vie (alimentation pauvre en graisses, apport supplémentaire de soja et d'antioxydants, ainsi qu'un exercice physique modéré), par rapport à un groupe contrôle. Selon les résultats, le taux de PSA est diminué chez les patients présentant un cancer de la prostate précoce, après trois mois seulement de ce régime. Un résultat encourageant qui suggère aux auteurs qu'un changement de style de vie peut ralentir, arrêter ou inverser la progression d'un cancer de la prostate précoce. "Ce sont surtout les personnes à risque génétique qui tireront le plus avantage de cette attitude thérapeutique préventive", a souligné le Dr Chiche, de l'hôpital américain de Neuilly/Seine, ajoutant qu'"à terme, l'ensemble de la population devrait en bénéficier, avec notamment l'apport de compléments alimentaires".

AP : http://fr.news.yahoo.com/040322/5/3ploy.html

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