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Cancer de la prostate débutant : un choix difficile

Les Américains atteints d'un cancer de la prostate découvert très tôt sont confrontés à un choix difficile : d'un côté la chirurgie avec les risques d'impuissance qu'elle comporte, de l'autre une surveillance attentive qui ouvre la porte à une aggravation brutale de la maladie. D'autant plus que rien ne dit qu'un traitement chirurgical précoce soit une garantie de survie à long terme, et à l'inverse, que l'absence de traitement conduise obligatoirement à une aggravation de la maladie. A l'heure actuelle, il n'existe que peu de recherches comparant les effets des différents traitements : la chirurgie, les deux formes de radiothérapie ou la surveillance d'une tumeur de petit diamètre.

Mais deux nouvelles études soulignent que le manque de conseils donnés par les médecins américains a des conséquences : le traitement inutile de tumeurs débutantes, et des choix thérapeutiques conduits par la peur et une mauvaise perception. "Quand nous laissons le choix aux gens, c'est parfois plus difficile", a reconnu le Dr John Fiveash, radio-oncologiste, de l'Université de l'Alabama, à Birmingham, qui est le porte-drapeau d'un mouvement qui tend à faire changer les choses par le biais de cliniques spécialisées dans le domaine de la prostate.

Les patients doivent savoir que les cancers de la prostate ne se ressemblent pas tous, insiste le Dr John Wei, urologue à l'Université du Michigan. Dans un récent rapport, celui-ci expliquait qu'environ 55 % des hommes qui présentent un faible risque de tumeur sont traités à tort, inutilement exposés à des effets secondaires tels que l'impuissance ou l'incontinence urinaire. Les cancers de la prostate agressifs peuvent effectivement tuer. Mais le plus souvent, le cancer de la prostate est d'évolution si lente et est découvert à un stade si précoce, que les patients ont le temps de mourir d'autre chose avant que les symptômes n'apparaissent.

Pour ajouter à la confusion, les études sont contradictoires quant au bénéfice d'un traitement sur l'espérance de vie ou encore sur l'utilité de la surveillance de la tumeur, ce qui évite la survenue d'effets secondaires causés par le traitement. Un homme sur six est touché, mais seul un sur 34 en mourra, selon la société américaine du cancer.

Université du Michigan

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