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Cancer de l’ovaire : un gène muté favorise la survie
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Chaque année, en France, un peu plus de 4 000 nouveaux cas de cancer de l’ovaire sont diagnostiqués. Bien que ce soit en nombre le cinquième cancer féminin, c’est proportionnellement l’un des plus meurtriers. En effet, tous les ans, 3 500 femmes en meurent. D’après les experts, il existe trois formes principales de cancer de l'ovaire. Le plus courant, qui fait d’ailleurs l’objet de l’étude menée à l’Institut national du cancer du Maryland, est le cancer épithélial.
Ce dernier se développe au niveau des cellules de l'enveloppe qui recouvre les ovaires. Il touche particulièrement les femmes de plus de 50 ans. Malheureusement, il est souvent dépisté tardivement, ce qui explique en partie son pronostic défavorable, alors que s’il était diagnostiqué précocement, les chances de guérison à 5 ans seraient approximativement de 90 %.
Afin de mieux comprendre les raisons de ce sombre pronostic, Kelly L.Bolton et ses collègues de l’Institut national de Cancer américain ont fait une analyse pointue de 26 études observationnelles effectuées entre 1987 et 2010. En tout, les chercheurs ont étudié le suivi médical de 1 213 patientes atteintes d'un cancer épithélial de l'ovaire, dont 909 étaient porteuses du gène mutant BRCA1, 304 du gène mutant BRCA2, et 2 666 femmes "témoins" ne portant aucune mutation sur ces gènes. Les chercheurs ont ainsi pu constater que les patientes possédant une copie mutée du gène BRCA2 ont 52 % de chance de survivre à 5 ans, contre 44 % pour celles pourvues d’une variation du gène BRCA1 et 36 % pour les autres malades.
Si les travaux n’ont pas permis de comprendre la raison de cet avantage lié à la mutation de certains gènes, les chercheurs américains ont émis l’hypothèse selon laquelle les tumeurs de ces femmes seraient moins résistantes.
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