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Cancer : l'effet protecteur de l'activité physique confirmé

Les évidences du rôle de l'activité physique pour prévenir le cancer, voire participer à son traitement, sont très abondantes dans la littérature scientifique mondiale. À la lumière de ces multiples études, les cancers du sein, du côlon, de l'utérus et de la prostate sont ceux qui semblent récolter la plus grande protection de l'activité physique.

Dans la littérature scientifique, le lien entre l'activité physique et le risque d'apparition d'un cancer est apparu le plus fort dans le cancer du côlon, où la diminution du risque atteignait de 40 à 50 % chez les personnes les plus actives. Le transit de toutes les matières alimentaires dans le côlon est plus court chez les personnes plus actives. Chez les personnes sédentaires, la muqueuse du côlon est par contre plus longtemps en contact avec les acides biliaires qui sont sécrétés durant la digestion et qui peuvent induire l'apparition de tumeurs.

L'épidémiologiste Christine Friedenreich, de l'Alberta Cancer Board, qui est aussi professeure à l'Université de Calgary, mène des études sur les liens possibles entre l'activité physique et les cancers du sein, de la prostate et de l'utérus depuis 14 ans. À la suite de vastes études dans lesquelles elle a comparé des individus qui souffraient d'un cancer à d'autres qui n'en étaient pas encore atteints, elle a découvert que les femmes qui avaient été actives durant toute leur vie voyaient leur risque de cancer du sein diminuer de 42 %.

Chez celles qui avaient été sédentaires avant la ménopause mais qui étaient devenues actives après, la réduction du risque atteignait 40 %. «Cela est très intéressant du point de vue de la santé publique, car cela veut dire que, même si vous étiez inactives avant la ménopause, vous pouvez encore bénéficier d'une réduction du risque de cancer du sein si vous êtes plus actives après la ménopause, fait remarquer la chercheuse.

Or, on pensait a priori que les femmes qui avaient été actives avant la ménopause étaient mieux protégées, car on croyait qu'une activité physique intense pouvait influencer la développement des seins, sachant que les filles qui font beaucoup de gymnastique, d'athlétisme ou de ballet présentent souvent un retard au niveau de leurs règles et traversent fréquemment des périodes d'anovulation. En clair, elles subissent moins de stimulation de la part des hormones sexuelles féminines que sont les oestrogènes et on croyait que cela pouvait les protéger pour la vie. Mais le bénéfice tiré par ces premières années d'activité physique ne s'est pas avéré aussi important que prévu.»

LDV

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