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Cancer colorectal: l'Académie de médecine pour un dépistage généralisé

La mise en oeuvre "dans les plus brefs délais" de campagnes de dépistage de masse du cancer colorectal, un des plus fréquents avec 36.000 nouveaux cas chaque année en France, est recommandé par les Académies de médecine et de pharmacie dans un rapport commun publié jeudi. Ce cancer grave, dont la survie à 5 ans ne dépasse pas 50%, est habituellement précédé pendant plusieurs années par une tumeur bénigne, le polype adénomateux, permettant d'envisager une prévention, souligne le Pr Claude Dreux, auteur de ce rapport. Le principe de la plupart des méthodes de dépistage consiste à rechercher la présence de sang dans les selles du patient. Des campagnes "bien organisées entraînant la participation de plus de 50% de la population à risque" (hommes et femmes de 50 à 75 ans) conduisent, selon les études menées, "à une baisse de la mortalité de 15 à 20%", ajoute-t-il. En France, selon le programme national de lutte contre le cancer adopté en 2003, les campagnes de dépistage de masse, déjà décidées en janvier 2002, devraient être organisées dans 22 départements pilotes. "Force est de constater, souligne le rapport adopté voici un mois par l'Académie de médecine, que ces prévisions tardent à se réaliser". Tirant un premier bilan du plan anti-cancer le 3 février dernier, le ministre de la Santé Jean-François Mattei avait assuré que pour le cancer colorectal, il allait "en 2004 étendre l'expérimentation aux 22 départements prévus". Les deux académies recommandent de "mettre en oeuvre dans les plus brefs délais" ces campagnes de dépistage de masse, tout en proposant dans les autres départements des procédures de "dépistage individuel organisé chez les personnes de 50 à 75 ans". Evoquant les problèmes posés par le test commercialisé sous le nom Hemoccult II, le seul utilisé pour les dépistages de masse en France, le rapport recommande d'effectuer des études pour évaluer des méthodes de dépistage de sang fécal humain "plus spécifiques et plus sensibles". Avec le test Hemoccult II, "30 à 40% des tumeurs ne sont pas dépistées", souligne le rapport.

Académie de médecine : http://www.academie-medecine.fr/

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