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La bio-chirurgie par les asticots

Pour traiter les plaies infectées, et lutter du même coup contre l'abus d'antibiotiques risquant d'entraîner des résistances, une équipe de médecins britanniques propose de revenir aux... asticots. "L'utilisation d'asticots pour nettoyer des plaies se fait actuellement quand les autres traitements, y compris les antibiotiques, ont échoué, mais nous pensons qu'une utilisation plus précoce devrait être envisagée", affirment Stephen Thomas, Mary Jones et John Church Andrea Thomas, de l'unité de recherche bio-chirurgicale du Princess of Wales Hospital à Bridgend."Les indications cliniques pour le traitement par les larves de mouches, ou bio-chirurgie, comprennent les blessures infectées ou nécrosées de toutes sortes, y compris celles qui sont colonisées par des souches de bactéries résistantes aux antibiotiques", soulignent-ils. Le mécanisme par lequel les asticots de mouches tuent les bactéries présentes dans les blessures n'est toujours pas complètement élucidé, mais, selon un des auteurs, John Church, cette technique est déjà mentionnée dans l'Ancien Testament. En France, c'est le chirurgien Ambroise Paré qui semble en avoir fait mention le premier, vers 1579. Toutefois, l'action des asticots dans les plaies a été décrite pour la première fois en détails par le baron Dominique Larrey, chirurgien de l'armée de Napoléon. Ce médecin avait remarqué que les blessés dont les plaies étaient infestées d'asticots ne mouraient ni du tétanos, ni de la gangrène. Avec l'arrivée des antibiotiques, le recours aux asticots connut un déclin certain. Mais les trois signataires de la lettre au BMJ ont repris leur culture en 1995 et, depuis trois ans, indiquent-ils, 3.500 containers de larves stériles ont été fournis à près de 400 centres chirurgicaux, en Grande-Bretagne et dans le reste de l'Europe.

AFP/22/03/99 http://www.actualinfo.com/

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