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Un bébé guéri d'une maladie du foie par des cellules hépatiques

Une équipe de chercheurs anglais a réussi à à guérir un nourrisson d'une grave maladie du foie en lui injectant dans l'abdomen des cellules hépatiques. Cette méthode révolutionnaire n'avait encore jamais été utilisée. Pour guérir un bébé âgé de deux mois et souffrant d'une grave maladie qui avait attaqué son foie, des médecins du King's College Hospital dans le sud de Londres lui ont injecté des cellules hépatiques directement dans l'abdomen. Une alternative à la transplantation d'organe qui s'est révélée très efficace.

En effet, le petit Iyaad Syed dont le foie commençait à dysfonctionner avait besoin d'un nouvel organe. Mais au lieu de le placer sur la liste d'attente des receveurs, les scientifiques ont décidé de tenter un nouveau procédé destiné à accorder du temps supplémentaire pour que le foie se répare de lui-même. Après avoir traité des cellules hépatiques avec un procédé chimique afin de les empêcher d'être détruites par le système immunitaire, ils les ont injectées au nourrisson. Celles-ci ont alors joué le rôle de foie provisoire, en transformant les toxines et en produisant les protéines vitales normalement fabriquées par l'organe originel. "Soulagé" de ces tâches, le foie du bébé a recouvré ses fonctions deux semaines après l'injection.

"C'est la première fois que ce traitement est utilisé pour traiter un enfant atteint d'un dysfonctionnement aigu du foie. Cela ne fait que quelques mois que j'ai vu pour la première fois cet enfant qui était si malade qu'il avait besoin de dialyse et d'une machine pour respirer. Nous pensons que nous lui avons donné une nouvelle chance de vivre et le voir six mois après avec des fonctions hépatiques normales est remarquable", a confié le professeur Anil Dhawan, spécialiste des maladies du foie dans cet hôpital.

Désormais, la question est donc de savoir si la technique pourrait également être utilisée chez d'autres patients atteints de dysfonctionnement semblable. Outre les bons résultats, les chercheurs soulignent particulièrement l'un des avantages du procédé : le petit Iyaad n'a pas besoin de prendre d'immunosuppresseurs pour empêcher le rejet, comme c'est le cas pour des dons d'organe. "Le principe de cette nouvelle technique est vraiment révolutionnaire et nous attendons les résultats d'autres essais cliniques pour voir si cela pourrait devenir un traitement standard pour les adultes comme les enfants", a précisé Andrew Langford, directeur du British Liver Trust.

BBC

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