Vivant
Un bébé fabriqué pour sauver sa soeur
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Des médecins américains ont créé un bébé-éprouvette spécialement sélectionné pour sauver la vie de sa soeur aînée. Le nouveau-né, dont certaines cellules ont été utilisées pour soigner sa soeur gravement malade, se porte bien. Mais plusieurs spécialistes de l'éthique se demandent s'il s'agit vraiment d'un enfant désiré, ou d'une forme élaborée de produit pharmaceutique. Et ce d'autant plus que 14 embryons, dont plusieurs parfaitement sains, ont été sacrifiés pour obtenir ce bébé controversé. L'histoire commence avec la petite Molly Nash, six ans. Elle est atteinte de l'anémie de Fanconi, une maladie héréditaire rare qui provoque un arrêt graduel de la production de moelle. Les enfants atteints saignent de manière abondante et on de graves problèmes immunitaires. Ils meurent invariablement avant l'âge de huit ou neuf ans. La seule manière de les sauver : une greffe prélevée sur un donneur compatible dans la famille proche. Malheureusement, ses parents, Lisa et Jack Nash, ne remplissaient pas les conditions requises. D'où l'idée de faire un nouvel enfant et de faire en sorte qu'il soit bel et bien un bon donneur pour sauver le petite Molly. En prélevant des ovules et en les fertilisant en éprouvette, les médecins ont obtenu des embryons. Avant de les implanter dans l'utérus de Lisa Nash, ceux-ci subissaient systématiquement un test génétique. Dans un premier temps, on éliminait tous les porteurs du gène de la maladie. Dans un second temps, on éliminait des embryons sains, mais qui ne feraient pas des donneurs compatibles. Ce n'est qu'au 15e essai, après quatre séances de prélèvement d'ovules, que fut obtenu l'enfant voulu, né en août et baptisé Adam. À sa naissance, des cellules de son cordon ombilical ont été prélevées, puis mises en culture et transplantées dans sa soeur aînée un mois plus tard. Les chances de survie de la petite Molly, qui étaient nulles, sont désormais de 85 à 90 %, croient les médecins du Fairview-University Medical Center de Minneapolis.
Cybersciences :
http://www.cybersciences.com/cyber/3.0/N2058.asp
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- Publié dans : Médecine
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