Vivant
Des badges pour étudier la propagation des épidémies
- Tweeter
-
-
0 avis :
Les participants d'un congrès ont été badgés durant deux jours par une équipe franco-italienne impliquant notamment des chercheurs du CNRS, de l'Inserm, de l'Université Claude Bernard Lyon 1 et du CHU de Lyon, afin d'étudier leurs mouvements et les interactions au sein d'une population. Les données récoltées permettent d'envisager la simulation de la propagation du risque infectieux au sein d'une population, voire même l'optimisation de la réponse face à l'expansion d'une épidémie. Les résultats de ces travaux ont été publiés le 19 juillet dans BMC Medicine.
Jusqu'à présent, les données concernant la dynamique des contacts étaient floues : on supposait souvent qu'au sein d'un groupe chaque individu pouvait être confronté à un autre, selon une estimation moyenne de fréquence et de durée de contact. Dans le cas d'un risque infectieux, la probabilité d'infection déterminée n'était, de ce fait, pas représentative : en effet, en épidémiologie, un contact unique d'une minute n'a pas le même impact qu'un contact répété ou plus long.
Dans le cadre du projet SocioPatterns, une équipe réunissant des physiciens et des épidémiologistes de laboratoires du CNRS et d'autres organismes, a profité d'un congrès de deux jours pour mesurer les contacts entre les 500 participants, chacun ayant accepté de porter un badge RFID (identification par radiofréquences). Ces badges ont permis de détecter chaque moment où deux individus ont été proches et se sont fait face. Les dispositifs communiquaient entre eux grâce à l'émission d'ondes de très faible intensité (1000 fois moins qu'un téléphone portable) et à une distance comprise entre 1 et 2 mètres. Après avoir collecté puis traité les données par ordinateur, les chercheurs ont pu modéliser la dynamique des contacts.
L'équipe est ainsi capable d'exprimer avec précision les relations entre les individus en données temporelles, de durée et de fréquence. Modéliser la dynamique des interactions réelles dans une population permet de simuler le phénomène de la propagation infectieuse et d'imaginer à long terme, une meilleure réponse en cas d'épidémie. Pour affiner le modèle, l'équipe compte récolter des informations complémentaires, c'est pourquoi les contacts entre élèves au sein d'une école sont en cours d'analyse et le déploiement de l'infrastructure de mesures a déjà fait l'objet d'une étude dans un hôpital de Rome. Dans le futur, il est possible d'imaginer l'intégration de cette nouvelle communication inter-badges, au sein d'une entreprise ou dans les nouvelles technologies, les smartphones étant déjà notamment très bien équipés en senseurs.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Une thérapie par ultrasons non invasive efficace dans le traitement des maladies des valves cardiaques
Notre cœur bat environ 70 fois par minute au repos, soit plus de 100 000 fois par jour. Il propulse le sang dans l’organisme à raison de 4 à 5 litres par minute. C’est pourquoi avec l’âge, le cœur ...
La fonte de la masse musculaire favoriserait les démences
Avec l’âge, la force des muscles diminue et nos mouvements ralentissent. Mais selon des recherches récentes de l’Université Edith Cowan (Australie), ces signes pourraient indiquer un problème plus ...
20 minutes de marche quotidienne réduisent le risque de dépression chez les séniors
Une étude menée par l'université de Limerick (Irlande) montre qu’une activité physique quotidienne d’intensité modérée, comme la marche rapide, est associée à une diminution du risque de dépression ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 687
- Publié dans : Médecine
- Partager :