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Une bactérie au secours de l'eau potable

Très sélective, l'atrazine est un herbicide couramment utilisé en agriculture, notamment dans la culture du maïs, où il se charge de détruire les mauvaises herbes trop envahissantes. Mais l'atrazine est aussi un polluant que l'on retrouve abondamment dans les nappes phréatiques et jusque dans l'eau de notre robinet. Même si ses effets sur la santé humaine sont encore peu connus, des études chez le rat ont montré que son ingestion pouvait causer le cancer du sein et certains dommages chromosomiques. En Europe, le seuil maximal d'atrazine autorisé dans l'eau potable est de 0,1 micro-gramme par litre. Jusqu'à présent, aucune méthode ne permettait de détruire l'atrazine une fois qu'elle avait été diffusée dans l'environnement. Certaines bactéries ont déjà montré leur capacité de biodégradation du pesticide, mais elles-mêmes sont en général nocives pour l'environnement, et donc inutilisables. Des chercheurs québécois ont travaillé sur le Rhizobium, une bactérie utilisée depuis plus de cent ans dans le monde agricole et sans danger pour l'environnement. Mis à l'essai sur différentes plantes (trèfle, pois, haricot, soja), le Rhizobium donne des résultats très encourageants : en douze heures, il est capable de dégrader jusqu'à 20% de l'atrazine présente dans la plante. Avec de telles performances, le petit microbe s'ajoutera peut-être bientôt à "l'arsenal anti-pollution", nous assurant ainsi une eau vraiment potable à la sortie du robinet...

Cybersciences http://www.cybersciences.com/Cyber/3.0/N1248.asp

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