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Une bactérie intestinale pourrait protéger de la malaria

On savait déjà que certaines bactéries présentes dans notre flore intestinale sont essentielles à notre santé. En effet, certaines bactéries comme Escherichia coli (E. coli) sécrètent à leur surface des molécules de glucides et de glycines qui sont détectées par le système de défense immunitaire humain. Elles stimulent ainsi la production d'anticorps chez l'adulte. Aujourd'hui, on suppose que les anticorps naturels produits spécifiquement contre ces molécules dans l'intestin pourraient aussi reconnaître des molécules sécrétées par d'autres agents pathogènes ou des parasites à l'origine de maladies chez l'Homme.

Des chercheurs portugais de l'Instituto Gulbenkian de Ciência ont découvert que le parasite Plasmodium, cause de la malaria, sécrète une molécule appelée α-gal (alpha gal) qui est aussi sécrétée par E.coli, naturellement présente dans la flore intestinale humaine.

Ces recherches ont montré que la production de α-gal dans la flore intestinale est suffisante pour déclencher la production naturelle d'anticorps contre le parasite Plasmodium car les anticorps s'attachent immédiatement à la surface du parasite Plasmodium après inoculation par la piqure d'un moustique, vecteur de la malaria. Les anticorps anti α-gal ainsi stimulés semblent être une défense efficace contre la transmission de la malaria.

Ces recherches confirment que les adultes ont un meilleur système de défense immunitaire que les enfants de 3-5 ans qui sont bien plus susceptibles de contracter la malaria. En étudiant les populations des régions touchées par la malaria au Mali, ces chercheurs ont établi que les personnes avec un faible taux d'anticorps contre α-gal sont les plus susceptibles de contracter la malaria.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

The Scientist

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