Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Une bactérie identifiée dans la polyarthrite rhumatoïde
- Tweeter
-
-
2 avis :
La polyarthrite rhumatoïde est une pathologie auto-immune dont l’origine reste difficile à cerner. De récentes recherches américaines mettent en évidence le rôle inédit d’une bactérie, Aggregatibacter actinomycetemcomitans. Selon ces travaux, elle interviendrait dans le déclenchement et le maintien de la maladie chez les patients.
C'est en analysant le liquide gingival enflammé, puis en comparant les protéines qu’il contient avec celles présentes au sein des articulations d’une personne touchée par la polyarthrite rhumatoïde, que les scientifiques ont pu établir ce lien de cause à effet.
Encore plus intéressant, les scientifiques ont pu ensuite isoler le responsable à l’origine de ces modifications si particulières. Il s’agit d’une bactérie appelée Aggregatibacter actinomycetemcomitans ou Aa. Elle est capable d’induire des changements dans les protéines de l’organisme via la production d’une toxine. Si les chercheurs se sont lancés sur cette piste, ce n’est cependant pas par hasard.
En effet, certains patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde présentent également une inflammation chronique entre les gencives et les dents. Dans cette inflammation des tissus de soutien de la dent, appelée parodontite, plusieurs germes prolifèrent, dont la fameuse bactérie Aa. L’hypothèse d’une origine bactérienne orale n’est en soi pas nouvelle. Néanmoins, c’est la première fois qu’il est montré que les modifications induites par la bactérie Aa sont similaires à celles observées dans les articulations des patients.
Ces résultats soulignent l’importance que pourrait avoir l’hygiène bucco-dentaire pour la prévention et le contrôle de la polyarthrite rhumatoïde. Même s’il est prouvé que le terrain génétique intervient dans environ 30 % des cas, l’existence d’une parodontite doit être décelée et traitée chez les patients.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Une gomme à mâcher pour réduire les risques de grippe et d’herpès
Qu’ont en commun l’herpès et la grippe saisonnière ? Ces virus peuvent tous deux se transmettre par voie orale. Pour lutter contre leur transmission, le professeur Henry Daniell et son équipe de ...

Un composé issu des bactéries de votre intestin pourrait ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer
Des chercheurs de l'université Northwestern de Chicago, après avoir démontré que le microbiote intestinal pouvait atténuer la dégénérescence des astrocytes, des cellules impliquées dans de nombreux ...

Un nouveau test sanguin pourrait détecter un cancer trois ans avant son apparition...
Le matériel génétique libéré par les tumeurs peut être détecté dans la circulation sanguine trois ans avant le diagnostic du cancer, selon une étude menée par des chercheurs du Ludwig Center de ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 610
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :