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Bacille de la lèpre : seulement 400 gènes clefs
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C'est avec des ressources génétiques finalement assez modestes que le bacille de la lèpre a fait -et continue à faire- autant de ravages dans le monde. Mycobacterium leprae a en effet perdu près de la moitié de son patrimoine génétique au cours du temps, révèle une analyse du génome du bacille publiée dans la revue Nature datée du 22 février. Les mêmes chercheurs qui ont annoncé en avril 2000 avoir décrypté le génome du bacille de la lèpre, l'ont comparé avec celui d'une bactérie cousine, Mycobacterium tuberculosis, l'agent infectieux responsable de la tuberculose. Stewart Cole (Institut Pasteur, Paris) et Bart Barell (Sanger Centre, R-U), ont ainsi découvert que M. leprae est beaucoup plus pauvre que sa ''cousine''. Le bacille de la lèpre a perdu près de 2.500 gènes au cours de son évolution, soit la moitié de son génome. Des gènes qui permettent par exemple de produire de l'énergie ne fonctionnent plus chez cette bactérie. Elle n'a pas non plus de mécanismes lui permettant de capter le fer, pourtant nécessaire à la croissance des organismes vivants. Tout cela contraint le bacille de la lèpre à vivre lentement. Il ne se reproduit qu'à petite vitesse, mettant ainsi 14 jours pour doubler sa population. L'avantage pour le bacille, c'est qu'il vit aussi longtemps que son hôte et qu'il peut mettre à profit cette longévité pour se répandre. Seuls 1.600 gènes sont véritablement actifs chez M.leprae, dont 1.200 qui existent chez d'autre bactéries. Les chercheurs vont donc se concentrer sur les 400 restants pour mieux comprendre les spécificités du bacille de la lèpre et mettre au point de nouveaux moyens de lutte contre cette maladie, notamment des tests de diagnostics plus précoces. On dénombre 700.000 nouveaux cas de lèpre par an dans le monde, dont près des trois quarts en Inde.
Science&Avenir :
http://quotidien.sciencesetavenir.com/sci_20010222.OBS1751.html
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- Publié dans : Médecine
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