RTFlash

AVC : un nouveau traitement révolutionnaire

C'est peut-être une révolution qui s'annonce dans la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC) les plus sévères. Une étude vient en effet de confirmer les très bons résultats de la thrombectomie mécanique dans la prise en charge des AVC les plus graves. Cette technique utilisée de façon encore marginale par certaines unités de soins, consiste à aller chercher directement dans le cerveau du patient le caillot sanguin responsable de l'AVC. "C'est une vraie révolution dans la prise en charge des AVC sévères" souligne le Docteur Bertrand Lapergue, hôpital Foch (Suresnes).

Comme l'infarctus du myocarde, l'AVC est la plupart du temps provoqué par l'obturation d'un vaisseau sanguin. Les tissus et organes situés après ce "bouchon" ne sont plus irrigués. Privés de l'oxygène transporté par le sang, ils se nécrosent rapidement. Si la circulation sanguine n'est pas rétablie, les séquelles peuvent être irréversibles.

Actuellement, le traitement principal de l'AVC reste la thrombolyse, qui consiste à administrer par voie intramusculaire ou intra-artérielle un produit qui désagrège le caillot sanguin. Mais cette stratégie comporte certaines contre-indications du fait d'un risque accru d'hémorragie. Surtout, la thrombolyse doit être réalisée dans les 4h30 qui suivent les premiers symptômes.

Or pour les AVC sévères, le traitement s'avère souvent insuffisant pour éviter les séquelles lourdes. A l'hôpital Foch, la thrombectomie mécanique est une technique utilisée quasi systématiquement depuis quatre ans. L'opération doit être réalisée dans les 6 heures qui suivent les premiers signes de l'AVC. Elle ne prend généralement pas plus d'une heure et peut se faire sous anesthésie locale ou générale. Elle consiste à faire passer un microcathéter dans l'artère bouchée jusqu'au caillot sanguin. Celui-ci est retiré soit par aspiration via le cathéter, soit à l'aide d'un stent.

En France, on compte 130.000 AVC par an. Ceux dits "sévères" comptent ainsi pour 5 à 10 % (entre 6.500 et 13.000 cas). Un type d’AVC qui laisse bien souvent les personnes touchées avec de lourds handicaps. "Dorénavant, nous pouvons dire aux patients qu’en arrivant à temps, nous sommes en mesure de les prendre en charge, de les soigner de façon à réduire significativement les risques de séquelles", souligne le Docteur Bertrand Lapergue.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NEJM

Noter cet article :

 

Vous serez certainement intéressé par ces articles :

Recommander cet article :

back-to-top