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AVC : l'aspirine plus efficace que l'anticoagulant de référence

Les personnes à risque d'une certaine forme d'accident vasculaire cérébral (AVC) devraient prendre de l'aspirine plutôt que de la warfarine, l'anticoagulant de référence, selon une nouvelle étude dont les résultats sont publiés dans le dernier numéro du "New England Journal of Medicine". D'après ces travaux, l'aspirine agit de la même manière que la warfarine, anticoagulant vendu sous le nom de marque Coumadine, chez les patients atteints d'un accident vasculaire cérébral dû à des artères cérébrales de petit calibre. Mais les patients sous warfarine présentent un risque de décès plus important et souffrent davantage d'hémorragies que ceux sous aspirine. L'étude a porté sur 569 personnes réparties dans plus de 50 sites d'Amérique du Nord. Elle a été réalisée chez des personnes qui avaient été victimes d'un AVC causé par une sténose artérielle intracrânienne. Cette pathologie est le résultat de dépôts de graisses sur la paroi des artères, un phénomène qui entraîne la diminution du flux sanguin. On ne sait pas ce qui est à l'origine de ces dépôts, qui concernent environ 10 % des 900.000 AVC ou mini-AVC survenant chaque année aux Etats-Unis. Les personnes qui en souffrent sont traitées soit par de l'aspirine, soit par de la coumarine, deux molécules qui agissent en fluidifiant le sang.

Le Dr Marc Chimowitz, neurologue à l'Université Emory de Géorgie et premier auteur de l'étude, a souligné que les personnes présentant ce trouble ne devraient pas arrêter la prise de warfarine ou se mettre à l'aspirine sans avis médical. Dans le cadre de cette recherche, les patients prenaient l'un des deux médicaments au hasard. Le groupe sous aspirine absorbait une dose quotidienne de 1,3g, supérieure à la dose recommandée pour la prévention des accidents cardio-vasculaires. Selon les résultats, un patient sur cinq est soit mort de problèmes circulatoires, soit a eu un second AVC et une hémorragie cérébrale, quelle que soit la molécule prise. Mais les patients sous warfarine ont eu plus de complications : environ 10 %, contre 4 % seulement dans le groupe sous aspirine. Ceux sous warfarine présentaient aussi plus de risques d'hémorragies, d'infarctus et de mort subite.

NEJM

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