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Une avancée importante dans la lutte contre le paludisme

Des chercheurs européens ont identifié quatre protéines présentes chez les moustiques porteurs du parasite causant le paludisme qui pourraient offrir de nouveaux moyens de combattre une maladie tuant un million de personnes chaque année, selon des travaux publiés jeudi aux Etats-Unis.Deux des protéines identifiées (appelées TEP1 et LRIM1) ont pour effet de tuer le parasite causant le paludisme dans l'intestin de l'insecte. Leur présence ou absence chez l'insecte explique pourquoi certains moustiques transmettent le parasite et d'autres non. "Les travaux sur le TEP1 et le LRIM1 ont prouvé que le système immunitaire du moustique a la capacité de se défendre contre le paludisme. En utilisant ces défenses naturelles, nous pourrions bloquer le cycle entre le parasite et le moustique", a expliqué Stéphanie Blandin, étudiante en doctorat à l'European Molecular Biology Laboratory (EMBL), qui a participé à l'étude. Deux autres protéines (CTL4 et CTLMA2) ont été identifiées chez le moustique pour leur effet contraire aux deux premières, protégeant le parasite alors qu'il est en phase de maturation dans l'intestin du moustique. Les chercheurs ont découvert que l'élimination de ces deux protéines provoquait la mort du parasite. "Il est maintenant clair que si nous supprimons les protéines de protection, le parasite devient vulnérable au système immunitaire du moustique", a expliqué le chercheur George Christophides, également de l'EMBL. Pour son directeur général, Fotis Kafatos, "de nombreux chercheurs se concentrent sur l'effet direct du plasmodium (parasite causant le paludisme) sur le corps humain mais le moustique est un champ de bataille tout aussi important dans la lutte contre la maladie". "Ces études sont les premières à montrer la puissance du système immunitaire du moustique et nous donnent de réelles options pour combattre la maladie à l'intérieur de l'insecte avant qu'elle puisse être transmise à l'homme", a encore expliqué le directeur de l'EMBL, un institut de recherche financé par la plupart des pays de l'Union européenne, ainsi que la Suisse et Israël. Une piste de recherche serait "la mise au point de nouvelles substances inhibant la capacité de telles protéines à protéger le parasite", a encore expliqué M. Christophides pour lequel il s'agit d'une "direction prometteuse pour réduire la prévalence du paludisme" dans le monde. Le paludisme est l'une des plus graves maladies frappant les pays en développement, et particulièrement l'Afrique sub-saharienne. Entre 300 et 500 millions de personnes sont infectées et un million de personnes y succombent chaque année, surtout des enfants de moins de cinq ans. Pour provoquer la maladie, le parasite plasmodium doit se développer dans un moustique anophèles qui lui sert de vecteur pour infecter l'homme. Le cycle débute quand un moustique femelle pique une personne infectée, et s'achève quand le même moustique pique une autre personne plusieurs jours plus tard, une fois que le parasite est arrivé à maturation.

AFP : http://fr.news.yahoo.com/040325/202/3psrx.html

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