Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Des ARN qui forcent les cellules cancéreuses à se suicider
- Tweeter
-
-
1 avis :
Après huit ans de recherche, des chercheurs américains de l'Université de Northwestern ont montré que de petites molécules d'ARN développées à l'origine pour étudier la fonction des gènes déclenchent un mécanisme présent dans chaque cellule qui force celle-ci à se suicider.
Selon ces scientifiques, ce mécanisme pourrait potentiellement être utilisé pour concevoir une nouvelle forme de thérapie contre le cancer. Ces nouveaux traitements à base d'ARN auraient l'avantage de ne pas entraîner de phénomènes de résistance de la part des cellules cancéreuses car le mécanisme utilisé élimine simultanément plusieurs gènes dont les cellules cancéreuses ont besoin pour survivre.
"Depuis que la vie est devenue pluricellulaire, il y a plus de 2 milliards d'années, elle a dû faire face au cancer", souligne le Professeur Peter. "Il y a environ 500 millions d'années, la nature a probablement développé un mécanisme de sécurité pour prévenir le cancer ou le combattre dès qu'il se forme", poursuit-il.
Pour activer ce mécanisme original et efficace de destruction des cellules malignes, les chercheurs ont eu recours à une classe de petits ARN, appelés petits ARN interférents, que les scientifiques utilisent pour supprimer l'activité des gènes. Les siRNA sont conçus de manière à s'insérer dans de courtes séquences du gène à cibler, en les convertissant en ARN double brin. Ces siRNA peuvent alors supprimer l'expression du gène visé.
En empêchant l'expression des gènes utilisés par les cellules cancéreuses, ce mécanisme à base d'ARN interférents (baptisé DISE, pour Death Induced by Survival gene Elimination) active simultanément plusieurs voies de destruction de ces cellules malades. Les premiers essais sur des souris atteintes d'un cancer de l'ovaire ont montré que ce mécanisme ciblait spécifiquement les cellules cancéreuses, ne provoquait pas de résistance de la part de ces cellules et épargnait les cellules normales.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Des chercheurs genevois trouvent une piste pour mieux anticiper les démences vasculaires
Une étude de l'Université de Genève vient de permettre une avancée importante dans l'identification précoce des démences vasculaires liées à l'âge. Les travaux genevois mettent notamment en lumière ...
Un simple test sanguin pour un diagnostic plus rapide du cancer du cerveau
Après l’avoir détecté au moyen d’une IRM cérébrale, le diagnostic exact du cancer du cerveau se fait généralement par prélèvement d’un échantillon de la tumeur, au cours d’une intervention ...
Un gène néandertalien rendrait certaines personnes plus sensibles à la douleur
Une étude internationale a montré que certaines personnes possèdent plusieurs gènes communs avec nos ancêtres, expliquant pourquoi ils percoivent la douleur de manière plus prononcée. "Les variantes ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 391
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :