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Les ARN interférents, nouvelles armes contre le cancer

En 1924, le biochimiste Otto Warburg a démontré pour la première fois que les cellules cancéreuses s'orientaient vers la voie anaérobie de la glycolyse. Depuis, ce phénomène a intrigué de nombreux cancérologues. Les chercheurs ont donc émis l'hypothèse qu'interférer la voie glycolytique anaérobie des cellules cancéreuses pourrait permettre de traiter les cancers. Une première confirmation a eu lieu en 1997 lorsque le biologiste Chi Dang de la " John Hopkins Medical Scholl " de Baltimore a demontré que bloquer la lactate deshydrogenase (LDH-A) permet de ralentir in vitro la croissance des cellules cancéreuses.

Les scientifiques du laboratoire dirigé par Valeria Fantin (" Harvard Medical School " de Boston) ont montré que l'inhibition de la LDH-A ralentit fortement la croissance des cellules cancereuses (d'un facteur cent). Deux types de cellules cancéreuses ont été implantées chez la souris : des cellules dont la synthèse en LDH-A est affaiblie par RNA interférence et des cellules contrôles. Les souris survivent 2,5 fois plus longtemps lorsque la tumeur est " atténuée ". Les résultats de cette étude ont été publiés dans le journal " Cancer Cell ".

Cette découverte montre l'une des nombreuses applications potentielles de l'interférence à ARN. Dans la perspective d'essais cliniques, Fantin précise que les effets toxiques devraient être limités car les patients dont la LDH-A est non fonctionnelle sont en bonne santé.

SN

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