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Un antibiotique pour combattre la maladie d'Alzheimer

Un antibiotique donné expérimentalement à des souris transgéniques programmées pour développer une maladie d'Alzheimer a permis de réduire voire de supprimer chez certains d'entre elles les dépôts protéiques qui sont caractéristiques de cette maladie dégénérative du cerveau, selon un chercheur américain. La clioquinoline a été mise sur la marché il y a plusieurs décennies, puis retirées dans les années 70, suspectée alors d'être en partie la cause d'une maladie neurologique très rare. Elle va prochainement faire l'objet d'un essai clinique sur 50 malades atteints de maladie d'Alzheimer, a annoncé dimanche le Dr Ashley Bush, du Massachussets General Hospital et de la Harvard Medical School, lors d'une conférence de la Société de neurosciences. Le Dr Ashley Bush est consultant de Prana Biotechnology Ltd., la firme qui fabrique le médicament. Selon lui, la clioquinoline ''s'est montrée efficace dans l'expérience avec les souris, non pas en tuant les germes, mais en liant deux métaux entre eux.'' Les souris étaient génétiquement programmées pour fabriquer des dépôts de protéine béta-amyloïde, la substance à l'origine des plaques séniles qui caractérisent la maladie d'Alzheimer. Or ces plaques contiennent du cuivre et du zinc. Les souris ayant reçu de la clioquinoline (qui assemble ces deux métaux), affichent une réduction de 51% des plaques séniles, comparées aux souris indemnes de traitement. Chez un tiers des animaux les plus jeunes, le médicament a permis l'élimination des plaques, même si les animaux continuent à fabriquer de la protéine béta-amyloïde. Selon le Dr Bush, ces résultats sont le signe que ''le cerveau peut guérir, dès lors qu'il est débarrassé de ces plaques''. Compte tenu de ces résultats, le médicament va être testé chez l'homme. Les cinquante personnes incluses dans cet essai vont être attentivement suivies dans la crainte de voir apparaître des effets secondaires inquiétants, a précisé le Dr Bush. Ils sont atteints de formes légères à modérées d'Alzheimer, et le chercheur espère en inclure d'autres avant que l'étude ne démarre d'ici un an. ''L'étude est excitante'', a pour sa part commenté le Dr David Morgan, de l'Université de Floride du Sud. ''Mais la souris n'est pas un bon modèle de maladie d'Alzheimer, dans la mesure où l'animal ne perd pas beaucoup de neurones, à la différence des humains.''

Brève rédigée par @RT Flash

CNN :

http://www.cnn.com/2000/HEALTH/aging/11/06/alzheimers.drug.ap/index.html

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