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Anévrisme de l'aorte : un espoir dans le traitement

Un espoir dans le traitement des anévrismes de l'aorte : des médecins ont réussi à réparer la plus grosse artère de l'organisme à l'aide d'agrafes en forme de tire-bouchon. Si cette réparation encore expérimentale tient, elle pourrait servir de modèle. Ce qui est en jeu, c'est un gonflement de la paroi de l'aorte, l'artère qui va du coeur à l'aine et qui possède des collatérales acheminant le sang dans le corps.

Ces endroits fragiles sont assez fréquents, notamment au passage de l'aorte dans l'abdomen, et tout particulièrement chez les personnes âgées. Chaque année, environ 200.000 anévrismes de l'aorte abdominale (AAA) sont diagnostiqués, mais des dizaines de milliers de personnes en sont porteurs sans le savoir. La pression sanguine peut faire éclater ces anévrismes et l'AAA tue des milliers d'individus chaque année.

Pendant des années, les médecins ne faisaient que recoudre la zone fragile après avoir introduit un tube dans l'artère, une opération très difficile qui nécessitait deux mois de convalescence. Mais depuis 1999, les médecins réparent de plus en plus d'AAA par des techniques moins invasives : ils introduisent une rustine par une petite incision jusqu'au point fragile, et la collent sur place. Ces rustines ressemblent à une manche qui protégerait le gonflement de la paroi, avec deux fois moins d'effets secondaires et de temps de convalescence que la chirurgie traditionnelle.

Des milliers de personnes ont bénéficié de ces rustines avec de bons résultats. Mais elles ne sont pas parfaites. En effet, elles ne conviennent pas à toutes les aortes, ce qui sous-entend que tout le monde ne peut pas être candidat. De plus, les médecins ne savent pas combien de temps elles peuvent tenir, comparées à la chirurgie. Des études sont en cours à ce sujet.

En 2001, l'agence américaine du médicament, la FDA, a commencé à tirer la sonnette d'alarme à propos des décès dus aux fuites de ces rustines ou à leurs changements de place. En 2003, un modèle défectueux a même dû être retiré du marché. Et bien que les risques soient minimes, les personnes ayant bénéficié de toutes les marques doivent subir un contrôle régulier pour s'assurer qu'elles ne se relâchent pas.

En pratique, les chercheurs les réservent plutôt aux personnes âgées ou à celles qui sont condamnées à court terme par une pathologie. Mais ce n'est pas parce que les jeunes patients peuvent supporter une chirurgie lourde qu'ils doivent être opérés, souligne le Dr David Deaton de l'hôpital de l'Université Georgetown. D'où la recherche de rustines de nouvelle génération et l'arrivée de ces petites agrafeuses.

AP

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