Vivant
Alzheimer : la protéine Tau serait capable de protéger l'ADN
- Tweeter
-
-
0 avis :
Avec plus de 860 000 personnes atteintes en France, la maladie d'Alzheimer et les maladies apparentées représentent la première cause de perte des fonctions intellectuelles liée à l'âge. Cette altération cognitive est le résultat de l'accumulation de protéines Tau anormales dans les cellules nerveuses qui entraine leurs dégénérescences. Le dysfonctionnement de Tau provient d'un excès de phosphorylation (addition d'un groupe phosphate à une protéine ou à une petite molécule) conduisant à l'agrégation des protéines. La raison pour laquelle celles-ci subissent une phosphorylation anormale reste inconnue.
L'équipe « Alzheimer & Tauopathies » dirigée par Luc Buée révèle qu'une fraction de la protéine Tau sous sa forme « déphosphorylée » est capable, en conditions de stress cellulaire, de se fixer à l'ADN pour le protéger. Les chercheurs ont observé, dans des neurones de souris déficients en protéines Tau, des dommages de leur l'ADN, en condition de stress cellulaire (choc thermique), ce qui n'est pas le cas dans des neurones normaux. L'ajout de protéines Tau normales (déphosphorylées) dans ces neurones déficients a permis de les protéger à nouveau des dommages à l'ADN. Ces résultats montrent que la protéine Tau est l'élément protecteur, ce qui lui confère un rôle clé dans la réponse au stress.
L'équipe de recherche a également montré que seules les protéines Tau « déphosphorylées » sont capables de passer dans le noyau de la cellule nerveuse pour protéger l'ADN. Dans le cas de la maladie d'Alzheimer et de nombreuses Tauopathies où l'on observe d'importants dommages à l'ADN, la phosphorylation anormale des protéines Tau empêcherait leur passage dans le noyau. Ainsi Tau ne pourrait pas exercer son rôle entrainant des dommages accrus à l'ADN.
Ces travaux ouvrent la voie à de nouvelles pistes de recherche permettant de progresser plus rapidement dans la lutte contre cette maladie et les pathologies apparentées. « Nous cherchons aujourd'hui à identifier la région de Tau impliquée dans la liaison à l'ADN et proposons d'étudier les mécanismes du passage de Tau dans le noyau, explique Luc Buée. En effet, moduler la phosphorylation permettrait de restaurer l'ensemble des fonctions normales de Tau et de protéger à nouveau les neurones des malades ».
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Une caméra laser pour remplacer le stéthoscope
Des scientifiques de l’université de Glasgow ont mis au point « une caméra laser capable de lire les battements cardiaques à distance ». Le système, qui met en œuvre l’intelligence artificielle et ...
Ne pas se brosser les dents après le dîner augmente les risques de maladies cardiovasculaires...
Une étude japonaise, menée par l'Université d'Osaka, révèle que ne pas se laver les dents avant d'aller se coucher augmente les risques de maladies cardiovasculaires. Après la publication de ...
Edito : Le quarté alimentaire gagnant : la vitamine D, les fibres alimentaires, le magnesium et les Oméga 3
Cette semaine, je voudrais voir avec vous, à la lumière de récents travaux scientifiques, comment la consommation régulière de quatre substances communes, et facilement mobilisables dans les ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 98
- Publié dans : Médecine
- Partager :