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Alzheimer, "attaques", et fractures, principales causes de dépendance au grand âge

La maladie d'Alzheimer et les séquelles des accidents vasculaires cérébraux (AVC), communément appelés "attaques cérébrales", sont les principales causes de dépendance, c'est-à-dire une perte d'autonomie au grand âge. Le gouvernement vient d'annoncer un plan quinquennal "grand âge dépendance".

Les AVC, dont sont victimes chaque année en France environ 130.000 personnes, âgées de 70 ans en moyenne, constituent la première cause de handicap moteur acquis chez l'adulte. Environ la moitié des personnes ayant souffert d'un AVC en garderaient des séquelles. La France compterait plus de 800.000 cas d'Alzheimer et de troubles apparentés. Le nombre de personnes touchées pourrait atteindre 1,3 million en 2020 et 2,1 millions en 2040, selon un rapport publié l'an dernier par l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (Opeps).

Sur quelque 800.000 malades recensés en 2004, la maladie d'Alzheimer stricto sensu, décrite pour la première fois en 19O6 par le médecin allemand Alois Alzheimer, concerne 650.000 personnes. Et on dénombre 165.000 nouveaux cas par an. C'est la principale cause de dépendance lourde des personnes âgées et d'entrée en institution (maisons de retraite et établissements de long séjour), puisque actuellement 40 % des malades vivent dans de telles structures, selon le ministère de la Santé.

Les formes précoces de cette maladie neurodégénérative du cerveau, entraînant une détérioration progressive des fonctions cognitives (attention, perception, mémoire, intelligence, langage..) restent rares : seuls 5 % des malades ont moins de 65 ans. La prévalence augmente avec l'âge : en France, 1,5 % des personnes de 65 ans sont touchées, mais la fréquence de la maladie double tous les quatre ans pour atteindre 30 % des personnes de 80 ans, selon le ministère de la Santé.

Egalement associée à l'âge, bien qu'elle frappe aussi des moins de 50 ans, la maladie de Parkinson handicape 120.000 personnes en France. Tremblements et raideur des mouvements la caractérisent, mais aux difficultés motrices peuvent s'ajouter insommnie, humeur dépressive, crises de panique, troubles de l'attention. Les médicaments corrigent, de façon fluctuante, les symptômes moteurs. Mais ils n'arrêtent pas l'évolution de la maladie, perdent progressivement leur efficacité et peuvent entraîner des effets secondaires lourds.

Jugeant insuffisants les moyens consacrés à la recherche sur les maladies neurologiques, les associations France Alzheimer et France Parkinson ont participé en 2000 à la création de la Fédération pour la recherche sur le cerveau (FRC) qui regroupe huit associations de patients ou fondations. Outre ces maladies neurodégénératives et les AVC, les dizaines de milliers de fractures du col du fémur annuelles (8 femmes de plus de 80 ans sur mille en seraient victimes chaque année) contribuent aussi à la dépendance et l'entrée en institution.

AFP

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