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Alstom Marine présente un projet de navire dépolluant unique au monde

Alstom Marine a présenté jeudi à Saint-Nazaire un projet de navire dépolluant, unique au monde, capable de traiter en une semaine une marée noire comme celle de l'Erika en 1999 au large des côtes bretonnes. Le navire Oil Sea Harvester (OSH) est un trimaran capable d'aller rapidement sur le site pollué, d'opérer en mer de force 6/7 sans soutien, de mettre en oeuvre des outils performants de ramassage, de stocker et traiter les produits", affirme Yves Tallec, directeur des projets et transferts de technologies à Alstom Marine. L'idée du projet, "unique au monde" selon le responsable, est née à la suite de la "tragédie" provoquée par le pétrolier maltais Erika. "On s'était alors rendu compte qu'on ne disposait pas de navire pouvant intervenir par tous les temps en haute mer", explique-t-il .La principale innovation de ce navire conçu par l'architecte Christian Gaudin réside dans la structure du navire, un trimaran avec une coque centrale de type grand monocoque élancé et des coques latérales qui lui permettent de stabiliser la houle et de collecter le produit polluant dans une mer ainsi calmée par lui-même. "La nappe rentre dans les deux canaux latéraux et sa surface est calmée car elle n'est plus exposée à la houle. Il est alors possible de mettre en oeuvre différents moyens de ramassage adaptés à la nature du produit et qui peuvent ainsi être installés suivant le besoin", explique encore Yves Tallec. "Après ramassage, le produit peut selon sa nature être traité par séparation de l'eau, réchauffage ou traitement chimique et, pour compléter le ramassage, des produits dispersants peuvent être épandus", ajoute-t-il. L'OSH est doté d'une capacité de stockage de 6.000 tonnes "qui lui permet de ne pas revenir régulièrement vidanger ses soutes". En une semaine, il peut traiter une pollution comme celle engendrée par l'Erika. "Il s'agit bien sûr d'un calcul mathématique en disposant qu'il n'y a qu'une seule nappe", précise cependant Yves Tallec. A la suite d'un appel d'offres, le projet a été sélectionné par le Centre d'études pétrolières et marines (CEPM), qui a financé la moitié des études réalisées en collaboration avec le Centre de documentation de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux (CEDRE). Le coût approximatif de ce navire filant à une vitesse de 20 noeuds et long de 136 m est de 100 millions d'euros. "Cela ne représente que 10% du coût de la catastrophe provoquée par l'Erika", souligne ce responsable pour exprimer son "espoir" de recevoir une commande afin de construire le OSH. En tous les cas, dit-il, la pollution qui souille les côtes espagnoles et les risques que font courir les bateaux-poubelles qui continuent de naviguer sont de nature à "inciter les décideurs à réaliser l'investissement".

AFP : http://fr.news.yahoo.com/021128/202/2vcnm.html

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