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Aider les plantes qui en sont incapables à fixer l'azote

L'azote est essentiel pour les végétaux qui, dans la majorité des cas, le récupèrent par leurs racines sous forme de nitrates. Ce besoin a conduit à un usage intensif d'engrais azotés qui ont l'inconvénient de polluer l'environnement. D'où l'intérêt des scientifiques pour les plantes qui ont l'avantage de pouvoir fixer l'azote et dont la culture enrichit les sols en azote, comme les légumineuses. En découvrant comment provoquer la formation des nodules qui servent à fixer l'azote, deux équipes de chercheurs espèrent pouvoir étendre cette capacité à d'autres plantes. Les légumineuses, comme les lentilles ou les pois, vivent en symbiose avec des bactéries fixatrices d'azote, les rhizobiums, qui s'installent dans des nodules sur la racine des plantes.

Les équipes de Giles Oldroyd (John Innes Centre,GB) et de Jens Stougaard (University of Aarhus, Danemark), ont identifié un gène qui joue un rôle clef dans la production des nodules chez les légumineuses. Normalement, la formation du nodule est liée à la reconnaissance de la bactérie par la plante. Utilisant deux approches différentes, les chercheurs ont réussi à provoquer la croissance des nodules en l'absence de la bactérie. Ils publient leurs travaux dans la revue Nature. L'objectif est désormais de parvenir à transférer ce mécanisme chez des plantes qui sont incapables de fixer l'azote, comme le maïs ou d'autres céréales. A terme, l'enjeu écologique est considérable car l'extension de ce mécanisme de fixation de l'azote permettrait de réduire sensiblement les quantités d'engrais azotés utilisées par l'agriculture.

Nature

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