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75 % des glaciers himalayens reculent

Selon un article publié le 16 mai dans le journal indien Times of India, une étude révèle que 75 % des glaciers himalayens seraient en net recul. Basée sur les images prises, entre 1989 et 2004, par le satellite Resourcesat-1 de l’IndianSpaceResearch Organisation (Isro), l’étude permet de chiffrer le retrait à 3,75 kilomètres en 15 ans.

Le rapport de l’organisation de recherche spatiale indienne arrive un an après la controverse relative au 4e rapport d’évaluation du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) sur les glaciers de l’Himalaya, datant du 2007. Ces nouveaux résultats risquent de susciter quelques inquiétudes sur l’état des ressources du château d’eau himalayen.

50 scientifiques appartenant à 14 organisations différentes sont impliqués dans ce projet qui comprend aussi un travail de terrain. Au total, le suivi commandé par le ministère indien de l’environnement, des forêts et le département de l’espace a concerné 2.190 glaciers répartis sur les bassins versants de l’Indus, du Gange, du Brahmapoutre et situés en Chine, Népal, Bhoutan et Pakistan.

«Nous ne sommes pas dans une position confortable puisque nous avons pu constater que 75 % des glaciers reculent. Seuls 8 % d’entre eux avancent et 17 % sont stables», explique le docteur Ajai, directeur du groupe des sciences marines géographiques et planétaires (MPSG) au centre des applications spatiales à Ahmedabad (Etat du Gujarat). Et celui-ci d’ajouter : «Nous allons publier très prochainement ces résultats dans un journal scientifique».

«Beaucoup de glaciers himalayens sont encore en bonne santé. Ils ne vont pas disparaître. Et les glaciers ne reculent pas forcément à cause des températures», tempère le docteur Ajai. Le fameux rapport controversé du Giec estimait que leur disparition était probable à l’échéance 2035. Il s’agit du second rapport publié par l’Isro. En mars 2010, l’organisation spatiale avait déjà sorti un document concernant 1.317 glaciers. Leur recul avait été chiffré à 16 % depuis 1962.

Journal de l'environnement

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