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2005 devrait être une des années les plus chaudes jamais enregistrées

La décennie qui s'achève est la plus chaude jamais enregistrée et l'année 2005 pourrait figurer au deuxième rang des années les plus chaudes, a indiqué l'Organisation météorologique mondiale (OMM), confirmant l'accélération des changements climatiques. Au cours de l'année 2005, la température moyenne à la surface du globe a dépassé de 0,48 degré celsius la moyenne calculée pour la période 1961-1990 (14 degrés), a précisé l'OMM dans un communiqué. L'OMM signale aussi un nombre "tout à fait exceptionnel" d'ouragans (26 en tout) aux Etats-Unis, dans les Caraïbes et en Amérique centrale. Par contre, il y a eu moins de typhons que d'habitude dans le Pacifique.

Toujours selon l'organisation, la température à la surface des eaux de l'Atlantique Nord s'est élevée à un niveau record, ce qui a fait fondre la banquise arctique dont la surface a été réduite de 20 %. La banquise a ainsi atteint sa plus petite superficie depuis qu'ont commencé les observations par satellite en 1979. 2005 est pour l'instant au deuxième rang des années les plus chaudes. Mais ce classement peut changer avant la publication des chiffres définitifs en février prochain : 2005 pourrait ainsi rétrograder jusqu'au huitième rang.

L'année la plus chaude reste 1998 (+ 0,54 degré au dessus de la moyenne). Le phénomène El Nino (déplacement des eaux chaudes équatoriales, du Pacifique Ouest vers le Pacifique central) s'était alors combiné avec l'accumulation des gaz à effet de serre (dioxyde de carbone notamment) émis par l'industrie et les automobiles. "Ce classement peut changer mais nous croyons fermement que 2005 figurera finalement parmi les quatre années les plus chaudes", a estimé le secrétaire général de l'OMM, Michel Jarraud. "Elle devrait être l'année la plus chaude dans l'hémisphère nord et la quatrième du palmarès pour l'hémisphère sud".

Dans son rapport sur "l'état du climat mondial en 2005", l'OMM souligne aussi que "les dix dernières années (1996-2005), à l'exception de 1996, ont été les plus chaudes jamais enregistrées". Le monde a connu en 2005 les mois de juin et octobre les plus chauds, dépassant les températures record enregistrées en juin 1998 et octobre 2004.

Cette chaleur a été largement répandue sur l'Afrique, le Brésil, la Chine et les Etats-Unis notamment, constate l'OMM. 2005 devrait être l'année la plus chaude en Australie depuis le début des relevés météorologiques en 1910 tandis que l'Asie a connu aussi de très fortes vagues de chaleur. En Afrique de l'Est, la sécheresse a persisté du sud du Kenya jusqu'au Mozambique et au Zimbabwe, menaçant de famine des millions de personnes.

En ce qui concerne les ouragans, M. Jarraud a souligné qu'il n'y avait pas de preuve formelle d'un lien avec le réchauffement climatique causé par les gaz à effet de serre. "Pour l'instant, l'honnêteté scientifique oblige à dire que nous n'en savons rien", a-t-il noté. "Ce que nous savons avec plus de certitude par contre, c'est que le réchauffement climatique va provoquer des vagues de chaleur plus fréquentes", a-t-il ajouté. "A l'inverse, il y a aussi un risque de précipitations plus fortes dans des régions où les inondations peuvent poser un problème".

OMM

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