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2003, troisième année la plus chaude dans les annales

Le réchauffement de la planète a continué à s'accélérer en 2003, année qui restera comme la troisième plus chaude jamais enregistrée dans les annales, a annoncé mardi l'Organisation météorologique mondiale (OMM).Dans son rapport annuel sur le climat mondial, l'OMM a souligné que la hausse des températures avait été à l'origine de phénomènes de sécheresse, inondations, ouragans et typhons, et aussi de la vague de chaleur qui s'est abattue sur l'Europe occidentale pendant l'été. "Cette année a été une année très chaude, mais ce n'est pas la plus chaude. Très probablement, elle se situera au troisième rang", a déclaré Michel Jarraud, le secrétaire général adjoint de l'OMM, une émanation de l'Onu qui siège à Genève et qui regroupe les services météorologiques du monde entier. "Les températures depuis 1976 ont progressé environ trois fois plus qu'au cours du XXème siècle, donc le rythme d'augmentation des températures s'accélère", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse. Cette année, la température moyenne de la planète devrait avoir augmenté de 0,45 degré par rapport à la moyenne des années 1961-1990. L'année la plus chaude jamais enregistrée reste 1998, avec une hausse de 0,55 degré par rapport à cette moyenne. L'année 2002 arrive en deuxième place du classement, avec une hausse de 0,48 degré. Cette année, la hausse des températures a été encore plus nette dans l'hémisphère nord que dans l'hémisphère sud, notamment en Europe. "En France, Italie, Pays-Bas, Portugal, Grande-Bretagne et Espagne, on estime à 21.000 le nombre de morts liés à la canicule, on peut donc parler de phénomène exceptionnel", a estimé M. Jarraud. La chaleur a également fait fondre les glaciers européens deux fois plus vite que lors du record établi en 1998. En septembre, la banquise de l'Océan arctique s'est à nouveau réduite au niveau record de 5,3 millions de km2 atteint l'année précédente. D'autres régions du monde ont été aussi touchées par une chaleur inhabituelle: certaines régions des Etats-Unis dont l'Alaska, le Canada, certaines parties de la Chine, de la Russie et de l'Afrique. L'Inde a subi une chaleur exceptionnellement intense juste avant la mousson. "Le réchauffement planétaire va probablement amener plus souvent des événements extrêmes", a averti M. Jarraud. Dans les régions du Pacifique et de l'Atlantique, on a relevé un nombre de typhons, cyclones et ouragans supérieur à la moyenne, ces phénomènes s'étant déjà manifestés de façon plus fréquente depuis le début des années 1990. A l'inverse, des températures exceptionnellement froides ont été constatées à Oman, dans certaines parties de l'Asie autour du Japon ainsi qu'en Russie, où le thermomètre a enfoncé les -45 degrés pendant l'hiver. Ces températures extrêmes ont favorisé l'apparition de sécheresses et d'inondations dans plusieurs parties du Globe, notamment aux Etats-Unis et en Chine. Selon l'OMM, la chaleur est également à l'origine des feux de broussailles qui ont frappé l'Australie pendant près 59 jours en début d'année. Ces dérèglements climatiques ont parfois soulagé certaines régions du monde comme l'Afghanistan, où les précipitations ont mis fin à quatre années de sécheresse, ou le Sahel, arrosé par des pluies record.

OMM : http://www.wmo.ch/index-en.html

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